Le procès de l’assassinat de Lounès Matoub s'est ouvert dans un climat de tension
C’est dans un climat de grande tension que s’est ouvert ce matin, à la cour de Tizi-Ouzou, le procès de l’assassinat de Lounès Matoub un certain 25 juin 1998 à Tala Bounane, un village non loin du chef-lieu de Beni-Douala. Un important dispositif policier entourait le bâtiment dès l’aube.
Les entrés sont filtrées. Les forces de l’ordre, en force, sont dans un grand état de nervosité.
L’opinion et la famille du défunt crient à un « simulacre de procès » et exigent la vérité.
La famille Matoub, via la présidente de la fondation, s’est prononcée pour ne pas cautionner une “mascarade judiciaire” afin d’expédier et de classer l’affaire. La fondation et la famille Matoub ont réitéré leur demande de faire une enquête approfondie, de procéder une reconstitution des faits, une analyse balistique et l’audition de tous les temoins, un préalable pour la programmation du procès, ne cesse de clamer hier lors de la tenue d’un point de presse la présidente de la fondation Matoub, qui a déclaré avoir remis au procureur général une liste de 50 témoins potentiels pouvant apporter des éléments pour les besoins de l’enquête. Ces témoins ne peuvent être convoqués par la justice car les délais sont dépassés. La présidente de la fondation dira que sa mère et elle n’ont reçu la convocation de la justice que le 8 juillet, soit deux jours avant la date du procès est arrêtée il y a de cela 6 semaines. “La présence de la fondation et de la famille à ce procès, n’est synonyme d’aucun caution à apporter à la parodie judiciaire en place”, a-t-elle déclaré.
Elle reppelle, pour étayer son propos, que le 7 juin 2000, la famille de Lounès était présente lors de la reconstitution des faits à Tala Bounane, “une opération qui s’est avérée de la poudre aux yeux, car une telle mission devrait au moins faire la délimitation d’un périmètre, alors que le trafic routier s’exécutait normalement.”
Comme elle a tenu aussi à rappeler la présence de la fondation et de la famille lors “du simulaire de procès du 20 décembre 2000, où les accusés alibis ont crie durant l’audience “on n’a pas tué Matoub, c’est faux” a-t-elle déclaré. Elle rappelle aussi avoir vu les deux terroristes en question, Abdelhakim Chenoui et Malik Medjnoun, pour la première fois dans le véhicule de la Gendarmerie nationale lors de la reconstitution des faits le 7 juin 2000 et ils lui ont clamé leur inoncence.
L.M. (avec Dépêche de Kabylie)
Commentaires (1) | Réagir ?
Un Ex militant et membre du conseil national du RCD ayant réagi violemment à la mort de Matoub Lounas appelant les jeunes à l’émeute a payé très chère sa réaction citoyenne puisqu’il a été marginalisé par Saadi en personne avant de l'exclure carrément du parti. Il s'appelle CH....... Et que la famille Matoub fasse ses investigations.