France: Le Pen père récidive à nouveau sur le détail des chambres à gaz
L'ex-chef de file de l'extrême droite française, Jean-Marie Le Pen, a réitéré jeudi ses propos condamnés en justice sur les chambres à gaz, détail de la Seconde Guerre mondiale, une sortie critiquée par sa fille Marine qui lui a succédé à la présidence du Front national.
Cofondateur et président d'honneur du FN, M. Le Pen, qui est également eurodéputé de son parti, a assuré n'avoir à aucun moment regretté ses déclarations, vieilles de près de trente ans.
Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée: que les chambres à gaz étaient un point de détail de la guerre, à moins d'admettre que ce soit la guerre qui soit un détail des chambres à gaz, a-t-il déclaré sur la radio RMC et la chaîne d'informations en continu BFMTV.
Je les maintiens parce que je crois que c'est la vérité, et que ça ne devrait choquer personne, qu'on a instrumentalisé cette affaire contre moi, a-t-il ajouté, en affirmant avoir parlé d'un système, pas de ses victimes.
Interrogé sur l'horreur des chambre à gaz, il a poursuivi en estimant qu'il s'agissait d'un autre problème. Tout ça est horrible, la guerre est horrible, un éclat d'obus qui vous déchire le ventre, une bombe qui vous décapite, une chambre qui vous asphyxie, c'est assez ignoble a-t-il dit. Il n'y a rien de nouveau. Je suis en profond désaccord avec Jean-Marie Le Pen et sur le fond et sur la forme, a réagi Marine Le Pen auprès de l'AFP.
La dirigeante du Front national s'est attelée à dédiaboliser l'image du parti d'extrême droite depuis son accession à sa présidence en 2011, qualifiant notamment le nazisme de summum de la barbarie et évoquant un désaccord majeur avec le goût de son père pour les polémiques.
Le 13 septembre 1987, Jean-Marie Le Pen avait déclaré à propos de l'existence des chambres à gaz nazies: Je n'ai pas spécialement étudié la question, mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Il a été condamné plusieurs fois pour ces propos déjà réitérés en 1997 en Allemagne, en 2008 au magazine Bretons ou en mars 2009 au Parlement européen.
AFP
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