Financement libyen de Nicolas Sarkozy: perquisitions menées à Genève

Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir reçu de l'argent de Mouammar Kadhafi.
Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir reçu de l'argent de Mouammar Kadhafi.

La justice genevoise a perquisitionné les domiciles d'un homme d'affaires français et d'un banquier travaillant à Genève. Ces perquisitions ont eu lieu à la demande de la justice française, qui enquête sur d'éventuels financements libyens de Nicolas Sarkozy en 2007.

Elles se sont déroulées la semaine passée. Les autorités françaises enquêtent sur le paiement de commissions illicites sur divers marchés, notamment le marché libyen, a fait savoir mardi le porte-parole de la justice genevoise Henri Della Casa, confirmant une information parue sur le site du "Temps".

Selon le quotidien, qui reprend un article à paraître dans l'édition de mercredi de "Charlie Hebdo", l'homme d'affaires ayant reçu la visite des représentants de la justice genevoise est Alexandre Djouhri, qui a joué un rôle d'intermédiaire lors de la signature de gros contrats à l'exportation d'entreprises françaises. Le journal précise que pour le moment la justice suisse n'a rien à lui reprocher.

Une perquisition a aussi été menée au domicile genevois d'un banquier de la place. Selon "Le Temps", il s'agit d'un banquier franco-yéménite qui travaille au Crédit agricole. L'ancien président français Nicolas Sarkozy, de son côté, a toujours contesté avoir reçu de l'argent en provenance de Libye.

Dans la même affaire, le fils de l'ex-ministre UMP français de l'Intérieur Claude Guéant a été placé en garde à vue lundi, selon iTELE. François Guéant est avocat de profession. Son père avait été mis en examen début mars pour faux, usage de faux et blanchiment de fraude fiscale en bande organisée dans cette affaire.

Le parquet de Paris a ouvert en avril 2013 une information judiciaire sur des allégations de l'homme d'affaires Ziad Takieddine. Ce dernier dit avoir des preuves du financement par la Libye de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

L'information porte sur des chefs de "corruption active et passive", "trafic d'influence", "faux et usage de faux", "abus de biens sociaux" et "blanchiment, complicité et recel de ces infractions". Le président de l'UMP a toujours démenti les dires de l'homme d'affaires franco-libanais.

AFP

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (0) | Réagir ?