On l'attendait depuis quelques mois déjà. Il est enfin là. Le nouvel album de Ferhat, intitulé "Tilelli i Teqvaylit" (Liberté pour la Kabylie) sera en vente à partir du week-end prochain en Kabylie, en France et au Québec. C'est le huitième d'une longue carrière d'auteur compositeur. Il contient 10 titres auxquels ont participé des chanteurs comme Idir, Dihya Tachawit, Ali Ideflawen, Tenna, Karim Yeddou et sa fille Tamazight.

L'homme ou l'artiste n'est pas à présenter. C'est un certain printemps 1973 qu'il a commencé à se faire connaitre de son public. C'était à l'occasion du festival de la chanson algérienne. Inscrits avec son groupe parmi les présélectionnés sous le nom Imazighen d'Illoula, il deviendra par le hasard d'une erreur d'orthographe Imazighen imula. Depuis, l'artiste a lié sa chanson à la lutte politique. Tant et si bien que désormais l'un ne va plus sans l'autre. Ferhat Mehenni c'est surtout une poésie engagée, des chansons de lutte. Une musique travaillée, riche en sonorités habille toujours un verbe de feu.

De Imesdurar twaghit à Adekker d Usirem, le combat pour l'identité amazighe et kabyle en particulier demeure la préoccupation majeure du chanteur-compositeur. Ce huitième album ne dérogera assurément pas à la règle.

Hamid Arab