Amar Saadani est l'un de ces marins proches du naufrage. Avant lui, c'était Amara et tant d'autres. Amar Saadani, patron contesté du FLN, accuse de hors-la loi ceux qui condamnent la lettre, encore une, de Bouteflika, ce président, gravement malade, qui ne s'exprime que par lettres.

Ce Saadani qui détient des biens à Paris, selon plusieurs journaux, avec des comptes bancaires et volé du programme PNDAR, soit quelque trois mille milliards de dinars, est l'un de ces aboyeurs que lâche le régime pour faire beaucoup de bruits pensant que la tempête est passagère!

En effet, les actions de la CNLTD, bien soutenues par la base, donnent du fil à retord aux différents clans qui se sentent contraints de se serrer les coudes et oublier ce qui les sépare.

Amar Saadani a été intronisé à la tête du FLN par la force, tout comme il l'a été à la tête de l'APN par la volonté du seul Bouteflika – fait du prince comme il y en a eu malheureusement tant d’autres ces 15 dernières années - qu'il avait, dans une inconscience aux personnes de sa trempe, tenu à remercier.

Encore une fois, la lettre de Bouteflika est, non seulement une menace, mais aussi et surtout un signe d'affolement que la direction leur est défavorable!

La colère populaire généralisée, de plus en plus grande, est perçue comme une réelle menace pour les clans du pouvoir.

Ces clans ont, sans nul doute, pris la température sociale et savent qu'elle est très élevée! En attendant ils se rabattent sur leurs amours féodales: menacer, jouer sur la fibre nationaliste, remuer les martyrs de la révolution, accuser l'étranger, se victimiser et...pleurnicher!

La pilule est périmée, elle ne marche plus!

Achour Boufetta