Bouteflika : l'Algérie poursuivra l'exploration du gaz de schiste
L'Algérie poursuivra jusqu'au bout ses forages d'exploration de gaz de schiste dans le Sahara, en dépit de l'hostilité persistante des populations vivant près des gisements, a déclaré jeudi le président Abdelaziz Bouteflika.
Les opposants à ce gaz non conventionnel apprécieront. Bouteflika l'a déclaré solennellement. "Sans une connaissance suffisante des potentialités de notre sous-sol en gaz (conventionnels) et en pétrole et gaz de schiste, il ne nous sera pas possible de planifier les étapes futures du développement de notre pays", a justifié le président Bouteflika, dans un message lu en son nom par un de ses conseillers à Ghardaïa (sud), à l'occasion de l'anniversaire du cessez-le-feu le 19 mars 1962 en Algérie.
Sentencieux et en grand donneur de leçon devant l'éternel, le chef de l'Etat laisser exploser le propos : "Nul n'a le droit (...) d'agir d'aucune manière pouvant attenter aux intérêts des citoyens, à l'écologie et à l'intégrité géologique de quelque zone territoriale que ce soit". Cette déclaration vaut de facto condamnation des manifestations d'opposants hostiles à l'extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique, dont ils craignent les répercussions environnementales.
Depuis que le groupe pétrolier public Sonatrach a annoncé fin décembre avoir effectué avec succès son premier forage pilote dans la région d'In-Salah, ces rassemblements sont quasi quotidiens. Des marches et rassemblement sont organisés pour dénoncer l'exploration de ce gaz non conventionnel. Mais qu'importe ! Le palais de Zéralda où s'éjourne désormais le président est trop loin d'In Salah pour sentir le pouls de ce peuple frondeur.
"Les autorités ont entrepris sur la base de certitudes irréfragables, éprouvées et vérifiées, d'engager les travaux d'exploration et d'évaluation, uniquement", a assuré M. Bouteflika. Puis d'ajouter: "Nous nous conformerons à cette option jusqu'au bout".
Cependant, il tente de rassurer les opposants au gaz de schiste :"La préservation de la santé des citoyens et de leur environnement est la ligne rouge que ni l'Etat, ni nulle autre partie ne peut franchir". Puis caressant l'orgueil des gens du sud, le président déclare : "Je vous sais suffisamment patriotes et jalousement attachés à la patrie et à ses intérêts, suffisamment imbus de civisme pour aller dans ce sens. Je suis pleinement convaincu que des horizons prometteurs s’ouvrent devant notre grand Sud grâce à ce qui vous anime de résolution, de cœur à l’ouvrage et grâce à vos capacités reconnues et éprouvées de transcender les difficultés, relever les défis et gagner les enjeux.
Vous êtes imbus d’un sens de l’honneur qui ne peut s’accommoder d’un asservissement de votre patrie, d’une fierté qui lui refuse d’être bafouée ou d’être la proie de ses ennemis lorsque ses enfants se laissent aller à la désunion et qu’ils se dispersent en factions."
Il faut dire que devant la chute de la production pétrolière, l'Algérie compte énormément sur ses ressources en gaz de schiste. Le pouvoir assoit son pouvoir et sa rente sur les hydrocarbures qui représentent 95% de ses revenus extérieurs.
Yacine K.
Commentaires (7) | Réagir ?
Nous avons le droit de dire à ce clan d 'oujda qu ils mentent et qu ils sont des voleurs nous avons aussi le droit de leur dire de dégager quand trop c 'est trop
"Nul n'a le droit .........
voila une epression qui ne laisse aucun doute sur la nature dictatoriale de ce clan de malheur. Ils se prennent vraiment pour "rab eldjazair"