Et si l’Algérie importait un gouvernement !
L’Algérie a importé de tout et n’importe quoi ces quinze dernières années, il lui reste seulement à importer un gouvernement pour boucler la boucle et amorcer enfin un début de développement.
Il suffit juste de lancer un appel à candidature. Comme nous avons un beau pays disposant de beaucoup d’atouts, des candidatures et pas des moindres afflueront sûrement de partout. Nous aurons l’embarras du choix !
Actuellement libres de tout engagement ou pouvant se libérer de leurs occupations, nombre d’anciens chefs de gouvernement seront tentés par l’idée de reprendre du service avec pour ambition de réaliser une bonne action à la fin de leur longue et riche carrière : le développement de l’Algérie.
Certes, le choix du premier ministre idéal ne sera pas aisé, parce qu’il sera quand même très difficile de départager des candidats de la trempe des Britanniques Tony Blair et John Major, des Français Alain Juppé et Jean-Marc Ayrault, des Allemands Gerhard Schroeder et Helmut Kohl et des Italiens Silvio Berlusconi et Romano Prodi. Mais notre commission ad hoc à qui reviendra l’insigne honneur de choisir le bon candidat, saura mettre l’intérêt du pays au dessus de toute autre considération et trancher en son âme et conscience.
En bon premier ministre, le candidat choisi procédera comme tout professionnel qui se respecte : il ramènera avec lui son staff avec lequel il avait déjà fait ses preuves dans son pays en remportant notamment des élections législatives ; une victoire qui lui avait ouvert les portes de la chefferie de gouvernement. Il signera aussi un contrat avec pour objectif le placement de l’Algérie dans le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), avant 2025.
Dès sa nomination par le chef de l’Etat, le nouveau gouvernement se mettra au travail, le vrai, celui qu’aucun gouvernement n’avait réalisé auparavant. Très satisfait du travail accompli, le chef de l’Etat donnera, à n’en pas douter, carte blanche au premier ministre, lequel, reconnaissant, redoublera d’efforts en s’attaquant aux chantiers les plus urgents : la modernisation de l’agriculture, la réforme de l’école, l’indépendance de la justice, la liberté d’expression, et le droit de rêver d’une Algérie libre, prospère et démocratique.
En un mot comme en cent, un gouvernement importé sera certainement la panacée. En plus de son expertise, ce gouvernement nous épargnera des blagues de mauvais goût de Sellal, des ruades intempestives de Saadani et des sorties médiatiques téléguidées de Louisa Hanoune.
Ahcène Bettahar
Commentaires (11) | Réagir ?
j ai une idée exportons le gouvernement de boutef et sa clique et importons le GPK
Monsieur Ahcène Bettahar, votre article est certainement pertinent. Un peuple digne de ce nom est celui ayant le courage de mettre fin aux pratiques qu'il s'est imposées. Par contre le nôtre a tout fait pour les perpétuer. Bouteflika, Sellal, les ministres et les parlementaires etc… ne sont pas venus d'une quleconque galaxie mais font partie intégrante de ce peuple qui se plaint constamment de ses dirigeants. Celui-ci, à aucun moment, ne s'est posé les bonnes questions (pour obtenir les bonnes réponses) et d'aucune manière ne s'est remis en question (pour évoluer). Monsieur Ahcène Bettahar, à mon sens importer un peuple vaudra mieux qu'importer un gouvernement. Car ce dernier est le reflet exact du premier. A bon entendeur