L’Espagne annonce l’arrestation de huit jihadistes présumés
Huit personnes soupçonnées d'appartenir à une filière jihadiste ont été arrêtées au petit matin vendredi en Espagne dans le cadre d'une opération menée simultanément dans plusieurs localités, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Il s'agit de deux femmes et de six hommes, arrêtés dans plusieurs villes, dont Cebreros (90 km au nord-ouest de Madrid), Fuente el Fresno (160 km au sud de Madrid), Figueras (nord-est), près de la frontière avec la France, et dans les environs de Barcelone, a précisé le ministère.
Selon lui, les suspects appelaient à la commission d'actes terroristes en Espagne inspirés du mode opératoire employé dans d'autres pays, sélectionnaient des candidats (au jihad) pour les envoyer en Syrie et en Irak et étaient en lien avec le groupe Etat islamique (EI).
Ces huit suspects s'adressaient à un public d'immigrants ou d'Espagnols d'origine marocaine, pour lequel ils adaptaient du matériel de propagande afin de le rendre compréhensible à des personnes ne maîtrisant pas l'arabe, a-t-il précisé.
Ils tentaient aussi de localiser et sélectionner des personnes radicales, enclines à adopter l'idéologie jihadiste afin de les endoctriner et les mettre en contact avec des membres de l'El présents dans d'autres pays, a ajouté le ministère. Les présumés jihadistes étaient en contact avec l'EI à travers un de ses membres qui supervisait leurs activités depuis la Syrie et l'Irak, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, selon la même source.
Deux autres jihadistes présumés avaient été arrêtés mardi dans l'enclave espagnole de Ceuta, au Maroc, et placés en détention provisoire jeudi. Ils étaient prêts à participer, si l'occasion se présentait, à un attentat en Espagne ou dans un autre pays d'Europe, selon le ministère.
Ce coup de filet faisait aussi suite à l'arrestation le 24 janvier de quatre autres personnes de la même cellule jihadiste, avait précisé le ministère. Une soixantaine de personnes mises en examen dans des affaires de terrorisme islamiste étaient en détention début 2015 en Espagne, selon une source judiciaire.
Le pays est cependant relativement épargné par rapport à certains de ses voisins européens en ce qui concerne les départs vers l'Irak et la Syrie. Selon les autorités, une centaine d'Espagnols auraient rejoint les rangs de milices jihadistes dans ces deux pays, un chiffre relativement faible par rapport aux milliers de Français, Britanniques ou Allemands qui sont partis.
AFP
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