L’apartheid en gestation à Alger

L'agression qu'a subie Cherifa Kheddar par des policiers laisse indifférentes les autorités
L'agression qu'a subie Cherifa Kheddar par des policiers laisse indifférentes les autorités

Il y a des pratiques que nous saurons taire, ni faire passer sous silence. Notre pays vit des moments graves et des dépassements insoutenables.

Quand nos policiers agressent et tabassent des citoyennes qui manifestent pacifiquement à l’occasion de la célébration du 8 mars en mémoire des victimes de la décennie noire et quand ces mêmes policiers s’érigent en défenseurs zélés des terroristes islamistes, c’est un parti-pris flagrant qui confirme clairement le choix politico-idéologique de nos dirigeants qui s’ingénient à maintenir le statu quo avec comme ambiance de fond la réémergence du discours islamo-intégriste (comme aux années 1990) et la protection de ses instigateurs. Grâce à la bénédiction du régime et de la complicité des pseudo-démocrates et aux opportunistes de tous bords, les bourreaux d’hier ont pris la place de leurs victimes.

Ce qu’a vécu et subie Cherifa Kheddar, présidente de l’association Djazaïrouna, durant cette manifestation et au commissariat, est indigne, inacceptable, intolérable voire de la haute trahison non seulement à son égard, mais à toutes les victimes de la barbarie intégriste et au peuple algérien dans son ensemble. Ces graves dérapages ne doivent pas restés impunis et leurs auteurs doivent répondre de leurs actes devant la justice (si tant est qu'elle puisse s'autosaisir) d’autant plus qu’ils sont censés représenter la loi qu’ils ont outragée. Le tout encore une fois, si bien sûr les autorités sont animées d’un minimum de volonté de justice. Mais ne soyons pas naïfs, contentons-nous à défaut, d’inscrire cette affaire dans l’actif de notre bienveillante police !

S. Guenifi

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Commentaires (7) | Réagir ?

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oziris dzeus

On protège la femme contre la drague officieuse, mais pas contre l'agression officielle.

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khelaf hellal

La mondialisation économique néolibérale ne se soucie pas de :

 La protection de l’environnement.

 La surexploitation des ressources non renouvelables.

 Des revendications de démocratie, de justice et de vérité.

 Des inégalités et des tensions entre riches et pauvres qu’elle exacerbe en jetant le plus gros des contingents de travailleurs et des travailleuses à la trappe du chômage et de la misère permanente.

 L’Etat-nation est réduit à un simple appareil de répression au service des multinationales.

 Les syndicats, les partis et les associations sont mis sous l’étouffoir et leurs leaders promus au rang de serviteurs privilégiés du système.

Si rien n'est fait la mondialisation économique néolibérale sous Bouteflika va nous renvoyer au code de l'indigénat ou encore celui de l'Apartheid, des régimes que l'on croyait abolis et rayés de ce monde.

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khelaf hellal

Il n'y a pas seulement que les plages à rendre au peuple. Il faut lui restituer tout ce dont il a été spolié et exproprié par la nouvelle bourgeoisie d'Etat campradore et néocoloniale.

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khelaf hellal

" L'Etat, c'est l'organisation de la société " Karl Marx. A mon avis, Il faut démanteler l'Etat bourgeois campradore, il faut démandeler la classe bourgeoise adossée au pouvoir et couper court à ses convoitises néocoloniales, il faut démanteler les monopoles, le capital financier et abolir la propriété privée, les classes ouvriéres et la paysannerie doivent se réapproprier leurs terres et les moyens de production pour en finir les mythes de la croissance qui abandonnent la majorité sur le carreau. Il faut entamer tout un processus inverse qui permette de revenir peu à peu au socialisme, le vrai s'arrimer à l'altermondialisme ou intaurer une république sociale. La République socialiste telle que l'ont rêvée nos chouhada doit se réapproprier ce qui lui a été volé, détourné, confisqué, spolié ou dilapidé par la grande bourgeoisie d'Etat campradore qui a ruiné le pays.

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