In Salah : Moulay Nakhou, citoyen fragile, succombe aux gaz lacrymogènes
Les nouvelles qui nous parviennent de cette contrée du sud algérien ne sont pas rassurantes.
Un habitant d’In Salah, Moulay Nakhou, a succombé des suites d’une intoxication due à l’usage excessif des gaz lacrymogènes dans la répression du mouvement anti-gaz de schiste. Son décès est intervenu le 09 mars. Il avait été admis suite à un malaise dans la structure sanitaire centrale d’In Salah. La victime a été exposée à son domicile aux gaz incommodants. Agé de 33 ans, ce citoyen était handicapé et de constitution fragile.
A la suite de ce décès, le père de la victime s’est déclaré hostile à toute démarche d’indemnisation. Solidaire de ses concitoyens et leur combat contre le projet de Fracking, il aurait déclaré que l’arrêt du projet d’exploitation de gaz de schistes est la seule "indemnisation" envisageable à ses yeux. Une réaction qui montre toute l’ampleur du mouvement des populations d’In Salah pour la préservation du fragile biotope saharien.
Dans la répression des mouvements populaires, il n’est pas exceptionnel que les forces de police orientent leurs tirs de grenades lacrymogènes vers l’intérieur des demeures. Situations qui exposent les personnes les plus fragiles, enfants, personnes âgées ou handicapées, à de réels dangers. Une enquête devrait être diligentée pour déterminer dans quelles circonstances Moulay Nakhou a été exposé à ces gaz dangereux.
Il est à rappeler que le maintien de l’ordre reste une prérogative régalienne dévolue au wali. Au titre de cette prérogative il reste comptable des mesures engagées dans ce but et, aussi, de leurs conséquences. Les règles d’engagement et d’usage de la coercition doivent rester, à tout moment, proportionnelles à ce qui peut être identifié comme menace au dit ordre.
Mohand Bakir
Commentaires (1) | Réagir ?
Non le wali dans cette affaire n'a pris aucune décision réquisatoire de la force publique, ce les généraux Hamel et Boustella patrons "marocains" de la police et de la gendarmerie qui ont donnés des ordres de violence contre des populations Targuies pacifiques.
Une plainte internationale doit etre déposée contre ces deux Généraux nominativement, interpol est là, et les tribunaux à compétence universelle dans le monde ne manque pas, pour s'autosaisir sur un crime par arme de guerre (et oui les grenades lacrymogéne ou autre gaz fournies grace à Halliburton sont bien des armes de guerre) contre un citoyen du sud algérien de maniére prémeditée et ordonnée officiellement.
Cela bien sur ne disculpera pas le Wali de Tamnarasset et son ministre de l'intérieur Belaiz invisible sur les plans politiques et judiciaires.
Alors noss ligues de droits de l'homme, nos partis d'opposition et tout l'autre opposition vont ils se taire et rester dans l'inaction judiciaire et politique, ca sera un de ces jours avec des dizaines de dérives et bavures policiéres actuelles, ca sera alors ce jour le "Bouzid" tunisien qui va allumer cette méche lente en algérie, ce n'est pas de la fiction ca viendra assuremment.