Main basse sur l'Algérie

Main basse sur l'Algérie

La maladie invalidante du Président Abdelaziz Bouteflika, qui s'est aggravée avec l'AVC qu'il a subi en avril 2013, l'a mis dans l'incapacité physique, mentale et morale d'assumer correctement ses fonctions.

C’est un fait évident. Cet accident vasculaire a aussi accéléré le processus d'affaiblissement et de destruction systématique des capacités productives du pays existantes, à travers notamment une privatisation sauvage des entreprises publiques nationales et locales et une corruption généralisée encouragée par la politique d'import-import du gouvernement. Le peuple algérien est livré aux multiples et dangereux maux et fléaux sociaux qui minent la société algérienne.

Selon les experts, avec un prix du baril de pétrole inférieur à 70 dollars US, le Fonds de Régulation des Recettes, FRR, sera épuisé en 2 ou 3 ans au maximum.

Il en sera de même des réserves en devises du pays, estimées aujourd'hui à 190 milliards de dollars US et qui vont fondre comme neige au soleil si le prix du baril de pétrole restait inférieur au plafond indiqué supra.

En outre, selon ces mêmes experts, l'Algérie recommencera à emprunter de l'argent auprès des différentes institutions financières et, dans 15 ans, tout au plus, elle sera importatrice nette de pétrole, si d'autres gisements de pétrole n'étaient pas découverts. Ce qui serait difficile.

L'entêtement du gouvernement algérien à se lancer dans l'exploration puis l'exploitation du gaz et du pétrole de schiste malgré la résistance farouche des populations locales en raison des risques graves que ces deux activités constituent pour la santé de ces populations et pour l'environnement de ces régions, pourrait s'expliquer par cette sombre perspective et la panique des prédateurs du clan présidentiel de ne plus disposer facilement de ressources financières importantes pour poursuivre leur curée.

Enfin, conjugué à ce pillage et bradage effrénés des ressources financières et naturelles non renouvelables du pays, gros de tous les risques pour la cohésion, la stabilité, la sécurité et l'unité nationales, l'asséchement du pays de sa fibre nationaliste par une chasse impitoyable des différentes institutions de la République, entreprise depuis 1999 contre tous ceux et celles qui portent l'Algérie dans leur cœur et non pas dans leurs porte-monnaie ou dans leurs comptes offshore, mettrait l'Algérie au bord du chaos si un sursaut salutaire n'était pas entrepris d'urgence par ses enfants authentiques.

Malheur aux nations qui manquent d'hommes et de femmes pour défendre leur honneur bafoué et leur conscience violée !

Rabah Toubal

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Commentaires (1) | Réagir ?

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khelaf hellal

Bouteflika a fait rentrer l'Algérie dans le complot de la mondialisation économique néolibérale, dans son projet de globalisation visant à démanteler les institutions et les lois de la république, à acheter et corrompre les syndicats, à creuser les inégalités sociales, à détruire les valeurs et les solidarités humaines, à précariser les emplois et marchandiser la force de travail. Les pauvres deviennent plus pauvres et les riches s'enrichissent davantage sur leur dos et tout cela n'est possible que par ce complot ourdi avec l'assentiment de nos gouvernants, celui d'anihiler toutes les résistances, de pousser la majorité à la résignation et à la fatalité, de neutraliser les moyens de défense et de réactions des populations, de les divertir et les droguer par de fausses illusions (le foot, la religion, les crédits ansej, le logement social) tout est bon pour endormir et anesthésier ses capacités de réactions. On inculque aux populations de s'accomoder de la paresse et de l'oisiveté que finalement tout viendra à point, il leur suffira de patienter et d'attendre leur tour parcequ'elles font partie des gagnants du prochain loto. Lire les chroniques de Maurice Tarik Maschino dans Elwatan :" Voleurs et affameurs" ou encore "Les détrousseurs de peuples".