Le pouvoir algérien s’emmure dans le non-droit

Ali Benflis et Mouloud Hamrouche, deux anciens chefs de gouvernement, passé dans l'opposition.
Ali Benflis et Mouloud Hamrouche, deux anciens chefs de gouvernement, passé dans l'opposition.

Le régime politique en place multiplie, sans discernement et sans retenue, les violations des droits les plus légitimes de l’opposition nationale. Il poursuit la véritable guerre d’usure politique qu’il lui livre et s’emmure dans le non- droit.

Par Ali Benflis

En effet, par deux fois, l’appareil politico-administratif a interdit à la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique l’organisation de conférences thématiques portant respectivement sur la transition démocratique et les conditions d’élections régulières. Les motifs invoqués à l’appui de ces interdictions défient le simple bon sens.

De telles interdictions s’inscrivirent d’une manière générale, dans une véritable stratégie de harcèlement visant vainement, d’abord, à empêcher l’opposition nationale, de consolider l’ancrage qu’elle a indéniablement acquis au sein de notre société ; ensuite à entraver la diffusion de son projet de transition démocratique pacifique qui y rencontre un écho grandissant ; et enfin à contrarier son action de mobilisation et de sensibilisation de nos concitoyennes et de nos concitoyens autour de ce projet.

A un moment où le régime politique en place multiplie les déclarations d’intentions au sujet de l’élargissement du champ des droits et des libertés et de renforcement du rôle de l’opposition au point d’en faire l’objet trompeur d’une révision constitutionnelle, sa mentalité d’un autre âge et ces pratiques arbitraires viennent apporter de plus clair des démentis à la sincérité de ses intentions déclarées. Le régime politique en place est ce qu’il est c’est-à-dire un régime autocratique et il n’a aucune intention de changer de nature, de méthode ou de comportement.

Ce régime viole impunément la Constitution et les lois de la République qui garantissent et protègent les libertés et les droits des citoyens. Il transgresse tout aussi impunément ses engagements internationaux souscrits au titre de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du Pacte international sur les droits civiques et politiques.

Notre peuple comme l’ensemble de la communauté internationale sont donc les premiers témoins de ces violations et de ces transgressions inacceptables.

Alors même que des problèmes politiques, économiques et sociaux l’assaillent de toutes parts, le régime politique en place n’a que l’opposition nationale en ligne de mire. Et nul doute qu’il aurait été autrement plus souhaitable qu’il mette autant d’ardeur et de résilience à régler ces problèmes que ceux dont il témoigne dans son harcèlement continu de l’opposition nationale.

L’intensification des violations et des transgressions des droits et des libertés perceptibles actuellement va de pair avec la fin du parcours d’un régime politique qui se rapproche.

Ce régime et avec lui toutes ses clientèles politiques intéressées savent cela tout comme ils savent que l’alternative démocratiques est en marche et que les combats d’arrière-garde n’en arrêteront pas le cours.

A. B.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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Aksil ilunisen

Que ce soient Hamouche, le porte parapluie de Boukharrouba, ou Benflis le "rescapé de Barakat", l'Algerie arabo-islamiste demeurera toujours cette jeune fille qui a un fervent desir de se marier mais tout en gardant sa virginité.

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Ya La3rab! Avec votre ideologie fixiste, Merregtouha Bezzaf!

14 siecles depuis que vous etes venus semer la terreur en Afrique du Nord et vous ne voulez toujours pas admetter que vous etes limités aussi bien par le temps qu epar votre intelligence mediocre.

Partez avec votre arabo-islamisme et laissez-nosu en Paix! Sans oublier de vous remercier pour votre retard inutile! Partez!

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Guel Dring

Tant qu'ils y sont, il est aussi de "bon sens", normal, qu'ils se comportent ainsi et l'on peut s'estimer heureux car il fut un temps où il n'était même pas permis de faire de telles déclarations.

"Ce régime et avec lui toutes ses clientèles politiques intéressées savent cela tout comme ils savent que l’alternative démocratiques est en marche et que les combats d’arrière-garde n’en arrêteront pas le cours. "

S'ils savents cela, agir autrement serait tout simplement un suicide

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Massinissa Umerri

A cheikh Dring - juste au cas, ou vous etiez en pelerinage ou au milieu de l'une des seances quotidienne de gym-obligatoire (surtout pour ceux qui se tapent des 10 de Kms a pieds et n'ont de graisse a fondre, c. a. d. n'en ont pas besoin. Ceci n'est pas de moi, mais je pense en faire bon usage en le postant ici:

"... Le 14 juin 2001 au soir, Ali Benflis, alors premier ministre de Bouteflika, apparait sur l’écran de l’unique télévision algérienne, visage livide, pour exprimer sa tristesse de voir « plus de deux millions de Kabyles détruire Alger ». Devant cette marche pacifique et démocratique, celui que les délègués des mouvements citoyens qualifiaient à l’époque de « Benflic » décréta l’interdiction pour une durée indéterminée de marcher sur Alger pour préserver « la stabilité de l’Algérie ». ... "

Voyez-vous, le regime bouteflika, destine' a s'ecrouler de lui-meme, est moins dangereux pour NOUS KABYLES, que les benflis & Co. et leur illusion de "democratie arabe" - une utopie, car la democratie, c'est avant tout une culture et non une pratique politicienne ou autre.

Une culture ne se construit pas, elle se forge et cela demande des milliers, voir dizaines de milliers d'anne'es d'evolution - c. a. d. tout le temps qu'il aura fallut pour la langue porteuse de cette culture d'evoluer. Les pratiques certes peuvent aider a faire un tournant et entammer sa propre eventure "democratique" - mais ne faut-il pas deja, reconnaitre sa mule, la nourrir et s'y contenter... car apres tout, la question n'est autre que "etre ou ne pas etre, heureux dans sa peau"

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