Ainsi donc, le FLN serait en « crise ». Après les doberman, les éléphants ? C’est ce que nous raconte le nouveau sketch d’Alger sobrement intitulé : « Crise du FLN ». De sombres intrigues secoueraient le vieux parti, avec tous les ingrédients du mauvais sketch : problèmes internes qui n’en finissent pas, un nouveau staff indésirable, « fossé entre la direction et la base » et tutti quanti…La nouvelle comédie fait même la « une » des journaux et suscite parfois l’inquiétude sincère de certains commentateurs préoccupés par la « crise du FLN». On se croirait en démocratie ! J’ai même lu des éditoriaux très sérieusement accablés. L’un d’eux affirme, avec émotion, que « la crise actuelle que traverse le FLN est loin d’être une simple crise organique ou un vent léger de turbulence passager » et se demande si la contestation « n’a pas pour objet d’ouvrir un front avec le président d’honneur en la personne du Président Bouteflika. »
Pas de panique cher confrère : nous ne sommes pas en train de parler de Ségolène Royal et du Parti socialiste français mais d’un serviteur du pouvoir qui s’appelle Belkhadem et d’un appareil d’Etat qui s’appelle le FLN ! Ici, tout est réglé par le marionnettiste ! Pas de panique : ce n’est qu’un mauvais sketch, un de plus, et les marionnettes, qu’ils soient « pro » ou « anti » rentreront dans la boîte quand le marionnettiste le décidera. Comme ils l’ont fait en avril 2004 ! Vous vous rappelez avril 2004, les marionnettes pro-Benflis et les marionnettes anti-Benflis ? L’époque où l’on savait faire de vrais sketches… Tout fout le camp !

Tayabet El-Hammam 007