206 milliards de DA de transactions commerciales non facturées

Le gouvernement a été incapable d'endiguer le marché noir.
Le gouvernement a été incapable d'endiguer le marché noir.

Le gouvernement se montre de plus en plus incapable de faire face à la progression de l'informel. A preuve ? Selon les services du ministère du Commerce les transactions commerciales non facturées ont atteint une valeur de 206,5 milliards de DA durant les quatre dernières années.

Le Constat est connu et surtout accablant. Le marché de l'informel a sérieusement gangréné l'économie nationale. "Nos opérations de contrôle ont permis, durant les quatre dernières années, la découverte d’opérations commerciales sans factures d’un montant de 206,5 milliards de DA, soit une moyenne annuelle de 51,6 milliards de DA", a indiqué le ministre du Commerce, Amara Benyounès, lors d’une journée d’information sur l’économie informelle. Cependant le ministre ne dit pas comment faire pour endiguer l'informel et faire rentrer ces milliards détournés dans les caisses de l'Etat. Le gouvernement n'a-t-il pas reculé devant le lobby de l'informel au sujet de la mise en place de chèques pour les transactions importantes ?

Le ministre a reconnu la difficulté de cerner avec exactitude l’étendue de ces activités commerciales illicites, M. Benyounes a souligné que ce phénomène affectait plusieurs branches d’activités notamment celles des services, de l’industrie de transformation, de l’agriculture, du commerce extérieur et de la distribution.

Selon lui, l’expansion de l’informel, qui constituait de par le passé un "refuge" pour une frange minime d’une population sans revenu, obéit de plus en plus à des "objectifs occultes", à des motivations du gain facile, à l'enrichissement illicite et à l’évasion fiscale. Ce que ne dit pas le ministre c'est que depuis deux décennies ledit marché noir a pris des proportions alarmantes sans que le pouvoir en place n'ait jugé utile d'intervenir.

Soulignant les efforts consentis par les pouvoirs publics pour atténuer cette activité illégale, M. Benyounes a relevé, toutefois, la faiblesse de la grande distribution et le déficit avéré en infrastructures commerciales. Citant les actions déjà engagées, il a rappelé la réalisation de 768 marchés de proximité pour insérer les intervenants informels dans le tissu légal, et ce, pour un montant de 12 milliards de DA.

Un autre plan de réalisation de 291 marchés couverts d’un montant de 10 milliards de DA pour résorber le déficit en infrastructures commerciales a été également lancé dans le cadre du quinquennat 2010-2014.

R.N./APS

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