Quelle sortie pour Abdelaziz Bouteflika et son clan ?

Abdelaziz Bouteflika.
Abdelaziz Bouteflika.

Parce qu'ils connaissent mieux que tout le monde l'ampleur du désastre que constitue le long règne de Bouteflika, pour notre pays…

Parce qu'ils savent la gravité des abus, méfaits et forfaits qu'ils ont commis, depuis l'installation d'Abdelaziz Bouteflika au palais d'El Mouradia, dans les conditions scandaleuses que l'on sait et son maintien par la force et la fraude massive, depuis avril 1999.

Parce qu'ils ont assisté à l'allégeance à Bouteflika des uns et des autres, qui venaient quémander des postes, avantages et autres privilèges souvent indus, dont ils craignent les retournements, la duplicité et la vengeance, après son départ.

Les membres du clan présidentiel, surtout le premier cercle, constitué de la fratrie et de ses alliés, obligés et protégés loyaux, sont en train de vivre les paradoxes et déchirements que les clans de différents dictateurs arabes et autres, avaient connus lors des derniers mois précédant leur chute.

Ils sont écartelés entre l'obstination de l’autocrate, vieux et gravement malade, à mourir sur son trône et leur volonté de lui assurer une succession douce, sur mesure, afin de ménager sa mémoire et de protéger le clan de la vengeance inéluctable de leurs nombreux ennemis et victimes.

Le clan de Bouteflika réussira-t-il là où les clans Saddam, Benali, Moubarak, Kadhafi, Ali Saleh, entre autres, ont dramatiquement échoué ?

Rien n'est moins sûr car la marge de manœuvre pour assurer une sortie honorable à Abdelaziz Bouteflika s'est considérablement rétrécie par rapport à 2009 et même à 2014, en raison notamment de l'aggravation de son bilan et de sa dérive régionaliste et dictatoriale.

En tous les cas, isolé par des partis politiques de l'opposition et la société civile, le clan présidentiel a saisi la perche que lui a tendue le FFS, à travers la tenue d'une conférence pour la recherche d'un consensus national sur une transition et un changement pacifiques englobant l'opposition et le pouvoir.

Il espère ainsi garantir à son chef, qui est de plus en plus dans l'incapacité physique, mentale et morale d'assumer correctement ses fonctions, une sortie honorable.

Rabah Toubal

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Commentaires (9) | Réagir ?

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Massinissa Umerri

J'ai oublie' - Il faut savourer ces derniers temps... Et qui disait que le bon dieu ne torture pas ? quand une machine sait mieux que le bonhomme differencier entre les trous d'en bas et d'en-huat, c'est la torture... surtou a l'entourage.

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Massinissa Umerri

Y a qu'a ouvrir le post frontalier d'oujda, pour une journe'e et que la diaspora retouren home...

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