Hocine Aït Ahmed hospitalisé dans un état grave en Suisse
L'ancien président du Front des forces socialistes a été admis dans une clinique de Lausanne (Suisse), pays où il réside.
Retiré de toute activité politique depuis le dernier congrès du FFS, Hocine Aït Ahmed, 89 ans, a été évacué, samedi, dans un état critique vers une clinique privée de Lausanne. Une source proche de la famille a indiqué à sa famille que "son état est grave. Il a perdu toutes ses facultés physiques", rapporte El Watan. Cependant, selon nos sources, nous savons depuis des mois déjà que l'ancien président du FFS était très diminué physiquement.
Dans un courrier envoyé, en décembre 2012, au conseil national, Hocine Aït Ahmed a annoncé sa volonté de quitter la politique : "Mes convictions et ma ferveur sont toujours aussi vivaces qu’aux premières heures de mes soixante-dix ans de militantisme. Je dois ainsi vous dire que le moment est venu pour moi de passer le témoin et que je ne me présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice".
Tout en connaissant son état de santé très fragile, la direction du FFS avait assuré de sa présence au cinquième congrès du parti à la m-mai 2013 avant d'annoncer aux congressistes qu'il sera absent. Pour autant, comme souvent ces dernières années, Hocine Aït Ahmed enverra une lettre dans laquelle il a exhorté les militants à poursuivre la lutte : "En cinquante ans de lutte au sein et à la tête du FFS, cinq décennies passionnantes au point que je pourrais dire que je ne les ai pas senti passer, mais je ne peux pas le dire par ce qu’en ce moment même je vois défiler les visages des compagnons de lutte, ceux et celles qui sont là et ceux et celles qui sont partis, ceux qui sont restés proches jusqu’au bout et ceux et celles qui se sont éloignés…". Puis l'ancien chef de l'OS et opposant renouvelle sa décision de se retirer de la vie politique :
"Bref, ce congrès est important à mes yeux, comme tous les autres congrès du parti, mais à celui-ci je me retire de la présidence du parti, j’aurais voulu, j’aurais pu ou dû, ou pas su, le faire plutôt, j’en ai souvent discuté avec des camarades et des amis, mais voilà l’histoire se fait pendant que nous apportons notre modeste contribution à son déroulement."
Atteint d'un malaise, Hocine Aït Ahmed a quitté l'Algérie précipitamment en avril 1999 à l'issue de la campagne pour la présidentielle à l'issue de laquelle tous les candidats se sont retirés à la veille du scrutin, laissant Bouteflika seul en course. Avec le retrait de ce militant au long cours, c'est une importante page de l'histoire de l'Algérie militante qui s'est tournée. L'homme aura marqué l'Algérie post-indépendance avec ses positions tranchées sur le système et son analyse sans concession des errements du pouvoir.
Hamid Arab
Lire : Aït Ahmed : "Le moment est venu pour moi de passer le témoin"
Commentaires (3) | Réagir ?
Le témoin est-il le fax ?
Azul Fellawen,
Pleures Algérie pleures, tes enfants meurent loi de toi.
Chassés par les imposteurs, ils meurent dans les bras d'une autre.
C'est une triste nouvelle.
Je partage rarement les points de vue récents du FFS mais son dirigeant historique est et restera dans la mémoire collective un géant du 20 ème siècle. C'est le dirigeant historique qui a dit non!!!
Non à la dictature du clan de malheur.
Comme tous ses frères de combat, il va mourir sans avoir vu son pays indépendant, libre, démocratique et sociale.
Idéaux pour lesquels il a donné sa vie, lui le fils de l'Algérie combattante.
Le combat contre la maladie sera son dernier combat et je lui souhaite de le gagner.
Courage à Dda lho.