Le Premier ministre français François Fillon a signé samedi à Alger deux accords en matière militaire et de nucléaire civil, au début d'une visite de deux jours pendant laquelle il tentera aussi de convaincre l'Algérie de l'intérêt du projet d'Union pour la Méditerranée (UPM).

C’est devenu presque commun de voir des drapeaux algériens et français côte à côte. Ca l’est encore une fois aujourd’hui. Ces drapeaux pavoisaient l’aéroport international d’Alger où Abdelaziz Belkhadem, le chef du gouvernement algérien, accompagné de plusieurs membres de son gouvernement a réservé un accueil chaleureux à son homologue François Fillon, qui foulait le sol pour sa première visite officielle en Algérie, et dans la continuité de la visite d’Etat du président Sarkozy en décembre dernier.

François Fillon est venu concrétiser les engagements pris et, d’ailleurs, il a d’emblée annoncé cela à son arrivée à Alger. Il a annoncé que trois accords seront signés : un accord dans le domaine nucléaire civil et un accord militaire ; il y aura aussi un accord dans le domaine des finances.

Grande opportunité pour les entreprises françaises

Ensuite, toute la délégation française et algérienne est allée au palais du gouvernement pour des entretiens. Des entretiens en tête à tête d’abord, entre François Fillon et Abdelaziz Belkhadem. Ensuite, des entretiens élargis aux deux délégations.

Un déjeuner a été offert, ensuite, par le chef du gouvernement algérien. Il a donné lieu un échange de discours : Abdelaziz Belkhadem a notamment réitéré le souhait d’une circulation des personnes plus souple entre l’Algérie et la France. Il a également évoqué la question de la représentation des Algériens au Conseil des musulmans de France, ce à quoi François Fillon a notamment répondu que Paris veille à la représentativité des musulmans au sein de ce conseil et que pour les visas de séjour, leur délivrance a sensiblement augmenté.

Côté algérien, les analystes et la presse soulignent que cette visite officielle de François Fillon pourrait constituer une grande opportunité pour un engagement plus fort des entreprises françaises, surtout sur le plan des investissements.