La fin du règne de Bouteflika en 2015 ?
De nombreux événements, initiatives et indices forts indiquent de plus en plus clairement que l’Algérie est entrée dans la phase terminale du long et désastreux règne que Bouteflika.
Nous avons identifié un certain nombre d’indices qui renseignent sur la crise patente du régime et son incapacité à trouver des solutions durables aux problèmes posés par les citoyens.
1- Les soulèvements des populations du Sud contre la décision précipitée du Gouvernement d’autoriser des compagnies étrangères à explorer et exploiter le gaz de schiste au Sahara algérien en dépit des risques énormes qu’elles représentent pour la nappe phréatique, le sol, l’environnement et les populations habitant ces régions.
2- La persistance de la crise intercommunautaire à Ghardaïa, qui a déjà fait une douzaine de victimes, majoritairement dans les rangs de la communauté ibadite.
3- L'initiative du FFS pour la tenue d’une conférence nationale pour un consensus national, regroupant des représentants de l'opposition et du pouvoir.
4- L’élimination de Belkhadem par le clan présidentiel et les tirs groupés contre Amar Saadani (patron contesté du FLN), qui croule sous les scandales et les accusations graves émanant de l'intérieur et de l'extérieur du FLN.
5- Le rejet, de plus en plus manifeste, d’Abdelkader Bensalah par la majorité des cadres dirigeants et des militants du RND. Le retour d’Ahmed Ouyahia sur la scène politique et à la tête du RND où il suscite des standings-ovations de plus en plus longues.
6- L’incapacité du gouvernement à faire face à la crise financière engendrée par la chute continue des recettes engrangées par la vente des hydrocarbures, qui constituent toujours plus de 98% des exportations algériennes.
Au lieu donc d’assumer leurs responsabilités et de tirer les conclusions nécessaires de leur échec patent, en faisant montre du minimum de responsabilité et de dignité, les aventuriers du clan présidentiel poursuivent leur fuite en avant. Ce qui conduit le pays dans une impasse dangereuse et obère lourdement ses chances de redressement, à court et moyen termes.
Les tentatives de ce clan de dresser les Algériens et les Algériennes, les uns contre les autres, en entrenant un régionalisme primaire et le népotisme ont également été vouées à l’échec, et ont surtout accentué son isolement de pans entiers de la société.
En tout état de cause, en agissant de la sorte, le clan au pouvoir à la présidence depuis 15 ans ne fait qu'aggraver la situation générale et met en péril la stabilité même du pays.
Rabah Toubal
Commentaires (12) | Réagir ?
merci
L'homme est ainsi de nature : impatient jusqu'à confondre raison et précipitation.