Hervé Gourdel ne disparaitra pas complètement sur cette terre d’Algérie. Le corps de cet alpiniste français, décapité fin septembre par Jund El Khalifa, inféodé à l’Etat islamique, a été retrouvé et déterré par les forces de sécurité dans la commune d’Akbil. Une bonne nouvelle pour sa famille et promesse tenue par les autorités algériennes qui avaient assuré le gouvernement français qu'elles allaient tout mettre en oeuvre pour éliminer le groupe qui a assassiné Hervé Gourdel et retrouver le corps de celui-ci.

Ce qui fut fait. Jamais l’armée algérienne n’a déployé autant de force et de célérité pour retrouver le corps d’un disparu. Avec le cas Hervé Gourdel, elle aura fait une exception, relèveront les observateurs de la question du terrorisme en Algérie. La traque de ce groupe dure depuis trois mois. L’armée a mobilisé 3000 hommes pour éliminer un à un les assassins de ce touriste français et retrouver son corps. Une unité d'élite spécialisée dans la lutte antiterroriste, appuyée par une brigade cynophile a même été lancé dans ces recherches.

Une opération de ratissage menée par l’Armée, samedi, dans les environs du village d’Aït Saada (commune d’Akbil) s’est terminée par l’élimination d’un terroriste, indique Le Soir d’Algérie dans son édition de jeudi. Le journal, qui reprend des sources sécuritaires, a fait état aussi de la reddition, mercredi, d’un terroriste blessé répondant du nom de Hamzaoui, alias Abou Abderahmane, au service de coordination opérationnelle et de renseignement antiterroriste (Scorat, relevant du DRS . il est fort probable que ce soit ce terroriste qui ait conduit les forces de sécurité au lieu où a été enterré Hervé Gourdel.

C'est là sans doute la dernière étape d'une longue traque de ce groupe de criminels. Déjà le 22 décembre, son chef Abdelmalek Gouri, alias Abou Souleymane, a été éliminé aux Issers avec son adjoint Rabah Tarfi ainsi qu'un troisième terroriste (wilaya de Boumerdès). Pour une fois, l'armée a consenti à publier les photos de ce terroriste éliminé.

Yacine K.