La démocratie, la liberté d’expression … des slogans qui n’ont plus aucun sens quand les questions qui fâchent ne s’invitent pas sur les plateaux de télé d’un pays qu’on dit des droits de l’homme et du citoyen, où n’importe qui peut dire n’importe quoi, à l’image de ce monsieur qui disait, hier jeudi soir, le plus naturellement du monde que le terrorisme est d’origine algérienne, nous étions deux à l’avoir entendu… ce qui me fait dire quant à moi : «Fait-il allusion à la révolution de novembre, à la réaction du FLN suite au plastiquage de la rue de Thèbes, dans la nuit du 9 au 10 aout 1956, après le couvre-feu par un groupe d’ultras, qui a fait 73 morts met un grand nombre de blessés, des femmes et des enfants surtout, à la violence de l’OAS ou à cette décennie noire qui a coûté à notre pays en plus de tout le reste, une centaine de journaliste ? On ne peut évoquer ces trois lettres citées plus haut sans penser au grand humaniste, éducateur et écrivain Mouloud Feraoun, à ses collègues et amis Ali Hamoutène, Ould Aoudia, Aymard, Bacet et Max Marchand, exécutés de la même manière, à quelques détails près, comme ces victimes de Charlie Hebdo à la mémoire de qui nous nous inclinons tout en présentant nos sincères condoléances à leurs proches et à leurs amis… Le monde ne peut aller que mal et la France aussi parce que les choix politiques qui ont été faits par ceux-là qui prétendent régenter le monde entier sont mauvais… et le pire est à craindre et j’entends par pire : un conflit d’ordre planétaire qui risque à tout moment d’intervenir en raison de l’inconscience des uns, de la lâcheté des autres et enfin de l’ignorance et de la haine cultivées un peu partout dans le reste du monde… Est-il concevable à l’ère de la très haute technologie, que l’ignorance, la misère, les maladies, le mépris et l’arrogance puissent exister ? À quel niveau se situent les responsabilités ? À quoi servent les institutions censées mettre un terme aux agissements de tous ces aventuriers qui mènent le monde vers le chaos destructeur ? Quand le mensonge, la manipulation et la désinformation sont érigés en vertus dans le domaine de la communication…

Quand le chantage et la corruption dictent leurs lois, Quand les hommes nés libres sont réduits au silence ou à la trahison, Quand les décideurs roulent pour le Diable et agissent violemment sans réfléchir aux conséquences, le monde ne peut aller que très mal. Maintenant que le crime est commis au 10, rue Nicolas Appert, à Paris… contre des journalistes… cela n’augure rien de bon pour le métier, à partir du moment que le journaliste ou l’intellectuel n’est plus en sécurité y compris dans ces capitales occidentales où la liberté d’expression, de conscience est pourtant garantie. A qui profite le crime ? Il serait plus sage, avant de faire un quelconque lien avec un ou des présumés coupables, d’attendre que les suspects soient arrêtés puis jugés conformément aux lois de la république pour en connaitre les commanditaires du crime parce qu’il y a forcément commanditaires quelque part, l’amalgame, la surenchère, la stigmatisation ne servant pas la république française.

Nacer A. écrivain