Quand l'argent du pétrole va aux copains. 1ère partie : « Ils ont pris 100.000 milliards de centimes ! »
C’est le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, qui le dit devant des P-DG des banques et des établissements financiers: une poignée de « privés », toujours les mêmes, raflent l’essentiel des crédits bancaires. Et sans rien apporter à l’économie nationale ! Dans la bouche de M. Leksaci, même avec des mots prudents, le triste constat est le suivant : «Il y a un phénomène de concentration des crédits pour des groupes privés et une situation de créances non performantes pour certains d’entre eux». Concentration des crédits pour des groupes privés ! C'est-à-dire toujours les mêmes !Qui sont ces « copains » privilégiés qui raflent l’argent de l’Etat et qui s’enrichissent avec l’argent du pétrole ? Des fils de notables, des prête-noms de hauts responsables ou de généraux, des hommes proches de la nomenklatura, des « pseudo-industriels » protégés par le clan présidentiel…
Pendant ce temps, les jeunes investisseurs, animés de bonne volonté et armés d’un plan solide, sont rabroués par les banques ! Ils ne savent pas que l’argent du pétrole va prioritairement aux copains !
Les sommes qu’il retirent des banques algériennes sans, souvent, jamais s rembourser, sont de l’ordre de milliards de dollars ! Selon les chiffres donnés par M. Leksaci, Le secteur privé à lui seul a bénéficié de 1.125,6 milliards de dinars de crédits à la fin juin 2007, soit 53,5% du total des crédits alloués, contre 52,9% à fin 2006. Pour simplifier, disons que 1.125,6 milliards de dinars c’est environ 100.000 milliards de centimes ! Ne calculez pas, c’est délirant….
Cette énorme masse de capitaux, dont une bonne partie a été transférée, n’a rien produit sur le sol algérien.
C’est ce qu’on appelle les règles de l’économie mafieuse.
Avec toutes les conséquences à prévoir.
Hamel B. (Le Matin)
Lire la seconde partie : D’autres affaires Khalifa vont éclater
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C'est ce que un jeune chômeur de Tizi-Ouzou a qualifié d'Association Ta3 El Makla quand il a avait pris la parole lors d'un conférence organisée par Boutef au début de son premier mandat. En qualifiant le pouvoir et ses relais régionaux d'Association Ta3 El Makla et en expliquant que seuls ceux qui appartiennent à celle-ci ont le droit de bouffer dans le pays, Boutef lui répond: " AJLES, AJLES, AJLES... "