Maroc : le film "Exodus Gods and Kings" passera après censure de deux passages
La fresque biblique de Ridley Scott "Exodus: Gods and Kings", qui avait été interdite au Maroc pour avoir représenté Dieu, a finalement été autorisée à compter de mercredi, après suppression de deux passages sonores polémiques, a annoncé le Centre cinématographique marocain (CCM).
L'équipe du film de Ridey Scott s'est plié devant les desiderata des censeurs marocains. Après de multiples échanges, les responsables de la société Fox et Ridley Scott (...) ont accepté, à titre absolument exceptionnel, de procéder à la suppression des deux passages sonores qui faisaient allusion à la personnification Divine, indique le CCM dans un communiqué.
La Commission de visionnage, qui avait dénoncé le mois dernier une atteinte au sentiment religieux des Marocains, a ainsi délivré le visa d'exploitation commerciale du film au Maroc, est-il précisé. Cette autorisation est valable à compter de mercredi.
La bande son supprimée dans les cinémas marocains est d'une durée d'environ 5 secondes, a indiqué à l'AFP la distributrice du film, Mounia Layadi Benkirane. C'est une demi-victoire car on aurait souhaité qu'il n'y ait pas de censure du tout, a-t-elle ajouté.
Dans son communiqué, le CCM réfute pour sa part le terme de censure, déplorant de mauvais procès d'intention. La Commission de visionnage et ses membres n'ont fait que respecter la loi et appliquer ses textes, fait-il valoir.
"Exodus: Gods and Kings", blockbuster sur la fuite de Moïse hors d'Égypte, avait été interdit de diffusion fin décembre au Maroc, à cause d'une scène de représentation de Dieu, proscrite en islam. Il est aussi interdit de projection dans la très puritaine Egypte du maréchalissime Abdelfattah Sissi.
D'après Mme Layadi Benkirane, dans ses échanges avec la Commission marocaine de visionnage, Ridley Scott a assuré avoir pris grand soin de n'offenser aucune religion durant le tournage, et souligné que son film ne comportait aucune représentation de Dieu. S'il a accepté la suppression (des deux passages), c'est à contre-coeur, a-t-elle avancé.
Fin décembre, après avoir été diffusé trois jours dans un seul cinéma, à Marrakech, le film avait été déprogrammé des salles marocaines, de même qu'en Egypte et aux Emirats, ces deux derniers pays lui reprochant de contenir des erreurs historiques.
La chambre nationale marocaine des producteurs de films avait fustigé une censure indéfendable et appelé à lever une mesure qui nuit à l'image du pays. En vain, il a fallu que les censeurs passent les ciseaux sur les bandes avant que les Marocains ne puissent découvrir le film.
LM./AFP
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Comment diable peut-on bien se débrouiller pour représenter un figment de l’imagination ? Comment peut-on donner un visage à quelqu’un qui n’a jamais existé. Ceux qui ont écrit la Bible avaient sûrement une image en tête, probablement celle d'un vieil homme, juif comme ux, barbu et aux sourcils froncés, aussi sévère qu’eux-mêmes. C’est pour ça qu’ils disent qu’il les a créés à son image. Une simple lecture de cette Bible montre que ce sont plutôt ces hommes qui ont crée Dieu à leur image. Pas facile à croire à moins de la lire, cette Bible, Dieu y représenté comme un homme tout de chair et de nerfs : il marche à pied, avec une canne, pour s’enquérir de ce qui se passe dans des provinces lointaines, se repose pour manger et boire et se laver les pieds. Il ne sait pas ce qui se passe autour de lui sans poser de questions à des hommes, a besoin d’espions humains pour savoir ce qui se passe à Canaan, il fait attention à ne pas marcher sur la merde des soldats de « son » peuple élu, etc. Quant à son tempérement, il faut le manier avec des pincettes, car on ne sait jamais comment il va réagir, mais violemment la plupart du temps. Même Moïse d’ailleurs ne croyait pas que ce dieu irascible avait une puissance si grande que ça. Quand Moïse rapporte à Dieu que les 600 000 juifs qu’il guidait (un autre mythe) vers Canaan se plaignaient d’avoir faim car ils en avaient assez de cette maudite manne et voulaient de la viande, Dieu lui dit qu’il fera pleuvoir des cailles en pagaille. La réponse de Moïse est douteuse : comment diable vas-tu faire pour donner assez de viande à bouffer à toute cette multitude ? Tu plaisantes ou quoi ? Tu sais bien que ce n’est pas faisable !... Dieu lui répond que c’est lui lui et il va lui montrer, à ce Moïse, ce que lui, Dieu, peut faire ya m’haynek. Il fait donc tomber assez de cailles du ciel pour nourrir tout « son » peuple, mais dès que ces gens ont le ventre plein, il leur tombe dessus avec une épée et commence à les massacrer pour s’être plaint d’avoir faim. Ce n’est que lorsque Moïse et son frère Aaron (Haroun) lui balancent de l’encens sous le nez qu’il se calme. La reste de cette histoire est tout aussi cocasse. Il faut la lire pour voir. Impossible à parodier, car comment parodier une parodie ???
Nous voici 3000 ans plus tard et nos dirigeants et idéologues officiels et non-officiels réussissent le tour de France d’aller plus loin dans la parodie en insistant que la simple représentation de cet homme... euh... dieu, est un sacrilège.