En lieu et place de l’ouverture d’un dialogue, comme demandés par les opposants au gaz de schiste à In Salah, le pouvoir prèfère envoyer ses troupes de répression. La méthode est la même à chaque fois. Que cela soit en Kabylie, dans les Aurès, à Ghardaïa, à Touggourt et maintenant à In Salah. D’impressionnants renforts de policiers ont été envoyés à In Salah lundi par voie aérienne par le ministère de l’Intérieur. Le Soir d’Algérie évoque 300 policiers URS, sont arrivés hier d’Alger, à bord de deux avions militaires. Des nombreux gendarmes sont déployés à la périphérie, en plus de l’arrivée de trois unités du GIR de Laghouat. La massification des services de sécurité pour tuer dans l’œuf le mouvement de protestation contre l’exploration du gaz de schiste dans la région d’In Salah est manifeste.

"La tension reste de mise à In Salah, où la population occupe toujours le siège de la daïra et a installé cinq grandes tentes dans la ville. Environ Ce qui fait craindre le pire", écrit le journaliste du Soir d’Algérie dans l'édition de mardi. Il précise que "plusieurs sources locales s’accordent à dire que le climat régnant à In Sallah est à l’allure d’une ville qui se prépare à de rudes affrontements au vu des renforts sécuritaires qui arrivent de partout. Des citoyens solidaires affluent d’autres villes mitoyennes. D’abord d’Inghar, à 65 km d’In Salah où le chef de daïra a été également chassé de la ville".

Des associations ont averti il y a quelques mois déjà sur la montée de la colère dans ces régions contre l'option du gouvernement d'exploiter le gaz de schiste, mais aucune attention n'a été accordée à ces voix.

Sofiane Ayache