Le président du MAK réagit à la polémique : Sadi, Messali et le FLN
Le tollé soulevé dans les milieux du pouvoir algérien par les déclarations de Said Sadi sur Messali Hadj et Ben Bella, Boussouf et le Colonel Lotfi, appelle une riposte appropriée de la Kabylie à travers les marches du 12 janvier 2015 à Tizi-ouzou et Vgayet.
La Kabylie est de nouveau édifiée sur le fait qu’il n’y a pas d’autre issue pour elle en dehors de sa libération de la tutelle coloniale d’Alger.
Pourquoi ce tollé ? Said Abadou, avait pourtant déclaré en sa qualité de ministre des anciens combattants, la même chose que Said Sadi, sans pour autant avoir fait réagir la famille de Messali ou le régime en place. La réponse est toute simple : tout le monde a le droit de traiter Messali de traître à l’Algérie, sauf un Kabyle. Il est donc légitime de considérer que cette polémique s’inscrit directement dans l’anti-kabylisme primaire des tenants de l’arabo-islamisme.
Il y a lieu de signaler un fait très important qui ressort de la réponse de la fille de Messali : un Kabyle peut être le champion du nationalisme algérien, il restera aux yeux des autres un Kabyle séparatiste. Alors c’est à Said Sadi et ses partisans d’en tirer les conclusions qui s’imposent pour ne pas perpétuer une erreur qui n’a que trop duré.
Sur le fond de la polémique, la Kabylie n’est pas concernée par la guerre fratricide entre Messali et le FLN. Ces deux « antagonistes » se disputaient le leadership pour prendre le relais de l’Algérie française à travers l’avènement de l’Algérie arabo-islamique.
Le rapport envoyé par Messali à l’ONU en 1948 et la déclaration de Novembre 1954, partagent le même fond idéologique et le même objectif stratégique : l’instauration d’un Etat arabo-islamique qui oppose le déni d’existence au peuple kabyles et les autres peuples Amazighs.
Messali Hadj est un traitre par rapport au FLN. Mais le FLN n’était-il pas un traître à l’Algérie réelle en procédant à l’assassinat des «berbéristes» kabyles ? Il n’y a aucune différence entre Messali et le FLN qui sont, à vrai dire, les deux facettes d’une même médaille : l’Algérie anti-amazighe.
Notre référence et notre repère, c’est Benai Ouali, Amar Ould Hamouda … et non pas Messali Lhadj qu'ils ont combattu ou le FLN qui les a assassinés.
Les Kabyles qui continuent de croire à une Algérie "une et indivisible" sont invités à cesser de marteler la phrase assassine : "fidèles à l’esprit de Novembre". L’esprit de Novembre est un esprit négateur de notre identité et de notre droit d’exister en tant que Kabyles. Oui, Novembre n’a fait que perpétuer le colonialisme français sous une autre forme : le colonialisme arabo-islamique.
La Kabylie s’est trop sacrifiée pour une Algérie ingrate. Aujourd’hui, personne n’a le droit de la sacrifier une fois de plus pour sauver une Algérie synonyme de notre extinction.
Les Kabyles doivent plutôt se concentrer sur l’essentiel : l’instauration d’un Etat kabyle démocratique, social et laïque, car c’est absolument de ce seul principe et de ce seul objectif stratégique que dépend fondamentalement l’avenir de la nation kabyle.
S'agissant enfin de Saïd Sadi, il est temps pour lui de se rendre compte que de reconnaissance, en dehors de la Kabylie, il n’en aura jamais. Don Quichotte avait tenté la même chose que lui face au moulin à vent.
Bouaziz Aït Chebib, président du MAK
Commentaires (18) | Réagir ?
Nous ne sommes pas civilsés on est encore nous mêmes. Ne jouons pas sur les mots on a marché assez avec eux pour savoir qu i'ls ne nous aiment pas qu ils nous trahissent toujours et encore. oulash smah oulash...... barakat
Faut il encore vous rafraichir la mémoire ::::::::::ABANE- AMIROUCHE KRIM KHIDER KASDI MATOUB MAMERI.. DJAOUT MELICI. etc
Sils vous entendent ils se retourneraient dans leurs tombes
Bon voyage vers le nirvana algerianiste de ali belhadj
sans rancune, ahoudou ahounou
Nous n 'avons pas dis que nous lachons l 'algerie. Nous disions que le vice et la vertue ne vont pas de paire, Eux c'est eux nous c 'est nous.
Au fond de l'ocean l 'eau pure se separe de la boue.