Le cinéaste René Vautier n'est plus

René Vautier.
René Vautier.

Le célèbre cinéaste anti colonialiste français René Vautier est décédé dimanche dans un hôpital de Saint-Malot (Bretagne-France), à l'âge de 87 ans, a-t-on appris auprès du réalisateur Ahmed Rachedi.

René Vautier, ce Français qui a choisi les révolutionnaires algériens, les a filmés, est décédé. Né le 15 janvier 1928 à Camaret-sur-Mer (Finistère), René Vautier a utilisé sa caméra pour témoigner des luttes de son époque. Homme de terrain et militant de première heure en faveur des causes justes, René Vautier avait soutenu la lutte armée pour l'indépendance de l'Algérie, en lui consacrant plusieurs de ses films.

Cinéaste engagé, René Vautier a connu la censure sur pratiquement toute son oeuvre. "Afrique 50", Premier film français anticolonialiste réalisé par René Vautier, alors âgé de 21 ans, sera interdit pendant plus de 40 ans. Il sera suivi d'autres films qui le consacreront dans son engagement. "Une Nation, l’Algérie", un film sorti en 1954 juste après le déclenchement de la guerre de libération sera interdit et vaudra au cinéaste une condamnation pour "atteinte à la sûreté intérieure de la France".

Cette oeuvre sera suivie de "L'Algérie en flammes", tourné en pleine guerre dans les maquis algériens en 1958. Début 1962, René Vautier retourne en Algérie et crée le Centre Audiovisuel d’Alger, une structure destinée à former les futurs cinéastes et techniciens de l’Algérie indépendante qu'il dirigera jusqu'à son départ en 1966.

Il réalise en 1963 "Un peuple en marche", un film qui fait le bilan de la guerre d'Algérie en retraçant l'histoire de l'ALN, tout en montrant l'effort populaire de reconstruction du pays après l'indépendance.

En 1972, son film "Avoir vingt ans dans les Aurès" obtient le Prix international de la critique du festival de Cannes. Vautier a fait cesser la censure politique au cinéma en France. Grâce à 33 jours de grève de la faim, en 1973. En 1984, il fonde "Images sans chaînes", une société de production indépendante puis continue à tourner entre la France et l’Algérie, principalement des documentaires films sur l’immigration et la citoyenneté française comme "Immigration Amiens".

D'autres films suivront, toujours dans le même élan engagé du cinéaste dont "Le racisme en France" (1984) et "Vous avez dit français ?" (1990). En novembre 2014, La Cinémathèque algérienne a rendu hommage au cinéaste à l'occasion du 60e anniversaire du déclenchement de la lutte armée pour l'indépendance de l'Algérie.

Avec APS

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Commentaires (5) | Réagir ?

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algerie

merci

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klouzazna klouzazna

En filmant la lutte et le quotidien de nos maquisards, ce grand homme a dévoilé au monde le vrai visage de la révolution algérienne... que les médias de FAFA et ses services de propagonde avaient essayé de ternir et de cacher !!! paix à son âme...

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