"En application des nouvelles dispositions de la loi de finances 2015, le prix du timbre pour les passeports est fixé à 60 euros à compter du 1er janvier", ce texte a sans doute été reçu par tous les émigrés demandeurs de renouvellement de passeports biométriques.

Le doute n'est plus permis. C'est donc acté par la nouvelle loi de finances que le chef de l'Etat a signé d'une main ferme lors du dernier conseil des ministres. Les émigrés vont s'aquitter de trois fois le tarif de l'année dernière ce nouveau sésame. 60 euros pour les émigrés et 6000 dinars en Algérie. Le ministre de l'Intérieur justifiait, il y a quelques jours, le désordre qui règne dans les consulats algériens par l'entrée en vigueur du nouveau tarif du timbre pour les passeport l'anarchie qui règne dans les consulats. Le problème qui se pose actuellement était le fait que "les compatriotes se rendent en masse pour l'obtention des passeports avant l'entrée en vigueur de la nouvelle loi relative au tarif du timbre fiscal (6000 DA)". Le raccourci est vite pris par le ministre qui a multiplié les sorties et contradictions depuis des mois déjà. En réalité, il a commencé avec cette saillie reprise par Le Soir d'Algérie début septembre dernier. Evoquant l'augmentation du timbre fiscal, il a eu cette réflexion : "Qu’est-ce qu’un million de centimes ? C’est rien !" Puis il avait justifie : "La durée passe tout de même de 5 à 10 ans, le citoyen doit contribuer."

En janvier 2014, il avait déclaré que le passeport biométrique allait être généralisé avant la fin de l'année. Maintenant il donne une autre date : le 24 novembre 2015. Remarquez la précision de la date sans qu'on sache pourquoi le 24 précisément ! Mais on n'est plus à un jour près.

Alors même que les administrations en Algérie et les représentations diplomatiques se débattent dans une inextricable anarchie, le ministre de l'Intérieur entend lancer les cartes d'identité biométrique. Il avait souligné que leur délivrance allait commencer en février 2015. Puis patatras ! Mercredi dernier, plus prudent, il a évoqué le premier trimestre 2015. Sans doute instruit par les retards dans la délivrance du passeports biométriques, le ministre s'est offert une marge de manoeuvre. Ouf !

Yacine K.