Un attentat contre le parlement et raid aérien sur un terminal pétrolier libyen
Hélicoptère abattu, important terminal pétrolier en feu, attentat à la voiture piégée près du siège provisoire du Parlement: la Libye était mardi à deux doigts de basculer dans une guerre totale. La confusion y règne depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.
A Tobrouk (est du pays), un kamikaze a fait exploser une voiture piégée devant l'hôtel qui héberge le Parlement alors que les députés étaient réunis au rez-de-chaussée, selon le porte-parole de l'assemblée, Faraj Bou Hachem. Il a fait état de dégâts légers. Trois députés ainsi que des passants ont été légèrement blessés.
A Benghazi et Derna (est), des affrontements meurtriers opposaient mardi forces pro-gouvernementales et milices islamistes. Et un raid d'un hélicoptère de Fajr Libya - la coalition des milices - a provoqué un vaste incendie près du port d'Al-Sedra qui fait partie, avec Ras Lanouf et Brega, du "Croissant pétrolier", soit une zone comprenant les terminaux pétroliers les plus importants de Libye.
Douze réservoirs menacés
L'hélicoptère a été abattu par l'armée de l'air, selon Ali Al-Hassi, porte-parole des gardes protégeant les sites pétroliers de la région. Cependant, douze réservoirs sont menacés par le "déversement du pétrole en feu", selon un responsable de la compagnie libyenne Al-Waha en charge de l'administration du terminal.
Mardi, les pompiers s'employaient à éteindre le sinistre et à installer des barrières autour des réservoirs restés intacts, a-t-il précisé. Le gouvernement provisoire a fait appel à une compagnie américaine spécialisée pour l'aider à éteindre le feu, mais celle-ci ne sera pas opérationnelle avant cinq jours. Pendant ce temps, les marchés pétroliers frémissent à chacune des attaques contre les terminaux pétroliers libyens.
Situation très confuse
Depuis la chute du régime en octobre 2011 du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte de huit mois, le pays est livré aux milices rivales formées d'ex-rebelles. Les autorités de transition ne parviennent ni à rétablir l'ordre, ni à faire cesser les combats.
La situation est très confuse dans ce pays riche en pétrole, dirigé désormais par deux gouvernements et Parlements rivaux qui se disputent le pouvoir. Les uns sont proches de la puissante coalition des milices "Fajr Libya", et les autres sont reconnus par la communauté internationale.
Avec AFP
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