A la veille du départ, vers Besançon, de Mme Amina Ladjel , consul à Nantes, j’aimerai porter à votre connaissance ce que fut sa "mission" durant ces quatre dernières années. Madame Ladjel s’est comportée en tyran, passant le plus clair de son temps à épier les faits et gestes de chacun, ressortissants comme salariés à l’aide de caméras installées dans tous les espaces du consulat. Lorsqu’elle reçoit dans son bureau (ce fut mon cas) ses yeux sont toujours rivés sur l’écran et sa main sur le téléphone, interpellant sans cesse les uns et les autres pour faire des réflexions souvent gênantes pour la personne présente dans son bureau. Jamais le consulat d’Algérie n’a rencontré autant de problèmes de gestion et d’organisation. Elle a brillé par le manque de communication envers nos compatriotes qui parcourent parfois des centaines de kilomètres pour rentrer chez eux sans avoir résolu ce pourquoi ils se sont déplacés. J’ai eu personnellement à pâtir de cette situation, je n’ai obtenu mon passeport qu’après 14 mois de patience, il a fallu que je vous écrive pour obtenir satisfaction et durant tout ce temps aucun courrier du consulat n’est venu m’expliquer les raisons de ce retard. Je suppose que je ne suis pas le seul dans ce cas.

Madame la consul a introduit au sein de la communauté la délation : pour mener à bien cette tâche ingrate, elle a ciblé des personnes qu’elle a chargées de lui colporter tous les ragots qu’elle ne manque pas d’asséner, sans ménagement, aux innocentes victimes de ces mensonges. Des associations se sont plaintes de sa gestion des dossiers sans succès. Elle m’a dit que tous les rapports contre sa personne ne font que la renforcer et que nul ne peut l’atteindre.

Malgré l’image et l’article désastreux du journal Ouest France (article ci-joint) annonçant la dernière élection législative, l’auteur Chantal Boutry demeure la journaliste préférée de madame le consul, elle est même devenue sa confidente.

Les autorités locales n’apprécient pas qu’elle sollicite de nombreux rendez-vous aux responsables politiques au motif d’une visite de courtoisie. Avant de quitter Nantes, elle a demandé à l’unique association avec laquelle elle a des affinités de lui organiser une réception où la maire serait l’invitée d’honneur. Nous avons appris que les frais de cette soirée seraient à sa charge. Nous nous sommes légitimement posé la question. Est-ce que l’éthique et la déontologie permettent à un consul d’organiser son propre hommage par le biais d’une association qui revendique la paternité d’une soirée alors qu’elle est financée par le consul lui-même ou grâce aux deniers de l’Etat ?

Nos compatriotes appréhendent d’aller au consulat car ils craignent, non pas les files d’attente et leur manque d’organisation, mais les toujours présentes remontrances, les remarques désobligeantes et cette omniprésence, arrogance qui rappelle les relations suzerain-vassal.

Je compatis avec nos sœurs et frères du Doubs qui auront à subir l’incompétence, le mépris et la méchanceté de cette irresponsable. Le sentiment d’injustice exacerbé par l’impunité dont se targue madame le consul a généré un sentiment de rejet fort préjudiciable à l’image de notre consulat dont la grande majorité des fonctionnaires reste très compétente et humaine.

Un retraité, avant de quitter, très déçu, les locaux du consulat, a lancé à la cantonade : "J’espère qu’avant de mourir, je saurai enfin qui protège cette dame !"

Je vous remercie, Monsieur l’Ambassadeur, d’avoir pris le temps de me lire et vous prie d’agréer l’expression de mes respectueuses salutations.

Mohamed Cherif Bouthgmes