L’Algérie note une baisse de 2 milliards de dollars de ses recettes pétrolières

La vente du pétrole algérien a reculé en 2014.
La vente du pétrole algérien a reculé en 2014.

Les recettes pétrolières devraient s’établir à 60 milliards (mds) de dollars à fin 2014 contre 62 milliards de dollars en 2013, soit une baisse de 2 milliards de dollars, a indiqué samedi le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi.

L'Algérie de Bouteflika se réveille avec la gueule de bois. Après avoir dépensé à tout va quelque 1000 milliards de dollars depuis 15 ans, le pouvoir est renvoyé à ses tristes incapacités à imaginer une relance économique par la crise pétrolière. Les chiffres des recettes pétrolières ne vont pas rassurer le pouvoir et ses partenaires.

Jusqu’ici, ‘‘nous avons réalisé presque 60 mds de dollars d’exportations (d’hydrocarbures) et nous allons probablement terminer l’année 2014 avec 60 mds de dollars’’, a déclaré le ministre lors d’un point de presse à In Salah (Tamanrasset) en réponse à une question sur l’impact de la dégringolade des cours mondiaux de pétrole sur les recettes d’exportations de l’Algérie. Il faut rappeler ici que le Sahara Blend est l’un des plus chers au monde. C’est un pétrole léger, à moindre teneur en souffre. Il est de ce fait apprécié des raffineurs. Son prix est indexé au marché de Londres.

Si en 2014, l’Algérie a préservé le niveau de ses revenus pétroliers malgré la chute des cours de brut, entamée en juin dernier, pour l’année 2015, en revanche difficile de connaître les recettes de l'année qui arrive. Une observation que partage le ministre : "Personne ne peut prédire quel serait le niveau des recettes pétrolières dans le futur’’, a-t-il confié à l’issue d’une visite d’inspection de deux forages de puits-pilotes de gaz de schiste dans le Bassin d’Ahnet situé à In Salah.

Mais les incertitudes ne concernent pas seulement le pétrole. Les prix du gaz naturel vont sûrement subir l’effet de la baisse des cours de pétrole, puisque son prix est indexé à celui du brut, a relevé M. Yousfi. Le ministre a aussi prévenu des conséquences défavorables de cette baisse sur les pays gaziers où de grands projets risquent d’être reportés ou carrément annulés pour manque de financements.

En dépit de cette déprime régnant sur les marchés pétroliers et gaziers internationaux, l’Algérie va poursuivre l’intensification de l’exploration de son domaine minier et le développement des gisements déjà découverts, a-t-il assuré. Grâce à cet effort d’exploration, selon lui, Sonatrach a réussi à découvrir, en 2013 et en 2014, près de 7 milliards de barils équivalent pétrole (Tep) dont 4 milliards de TEP ont renforcé les réserves d’hydrocarbures et comblé le déclin des années précédentes, le reste étant extrait.

"Ce qui a été découvert est supérieur à toute la production cumulée depuis près d’un demi-siècle. C’est une performance qu’il convient de souligner", souligne le ministre sans pour autant fournir de chiffres précis. Youcef Yousfi a fait état d’un rebond de la production des hydrocarbures en 2014, après un recul enregistré durant ces dernières années, ajoutant que ce redressement de la production devrait se maintenir jusqu’à 2019 grâce à l’accélération du développement et de l’exploitation de 100 nouveaux gisements.

D’ici à 2019, la production de pétrole va progresser de 20% et celle du gaz devrait enregistrer une hausse considérable de l’ordre de 40%, tandis que celles du GPL et du condensat augmenteront de 40% également, selon les prévisions fournies par le ministre. "Nous ne sommes pas dans le cas de nombreux pays dont les réserves diminuent et la production recule",se réjouit-il.

Le ministre a annoncé, par ailleurs, la mise en place prochaine d’un partenariat entre le groupe Sonatrach et un partenaire étranger dont il s’est abstenu d’identifier, pour la fabrication d’appareils de forage en Algérie, précisant que Sonatrach devrait parvenir à un accord avec ce partenaire en début 2015.

Selon RFI, l'Algérie a demandé à l'OPEP à réduire sa production pour réduire la chute des prix. Sera-t-elle entendue par un ponte de l'organisation comme l'Arabie saoudite ? Peu sûr.

LM./APS

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Commentaires (2) | Réagir ?

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ahmed djaber

Les chiffres ne mentent pas. L'algerie a fait 60 milliards en 2014 avec un prix moyen de 75 dollars le baril. Si on produit 2 millions de barils/jour, au prix de 53 dollars (prix d'aujourd'hui), la recette sera de 38 milliards de dollars. Comme les importations avoisinent les 50 milliards, on peut dire que la messe est dite. Surtout que selon plusieurs experts, le baril continuera a descendre jusqu'a 40 dollars... allah yestar!!!

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anwa wiggi

Azul Fellawen,

Le mal dont souffre Yousfi, le gouvernement dont il est issu est connu.

Les professionnels de la psychiatrie l'ont identifié depuis fort longtemps. On appelle ça le "déni"