Le système Bouteflika et le syndrome d'Hubris

Bouteflika est incapable de lancer quelque réforme profonde que ce soit.
Bouteflika est incapable de lancer quelque réforme profonde que ce soit.

Durant la guerre de libération, le chahid Larbi Ben M’hidi avait déjà décelé et pressenti des comportements inquiétants de certains "révolutionnaires" en rapport avec la folie du pouvoir et qui, pensait-il, pourraient certainement nuire au fonctionnement de l'Algérie une fois indépendante.

Il avait malheureusement raison ! De même, selon le témoignage du colonel Slimane Dehiles, le Dr Frantz Fanon, notre brillant psychiatre attira en 1960 l'attention sur le danger que représentait le colonel Boumediene pour sa soif et sa folie du pouvoir sur l'Algérie indépendante: "le colonel Boumediene est un psychopathe…" déclarait-il [1]. Frantz Fanon avait malheureusement bien raison, lui aussi. Pis encore, ces dernières 15 années, les révolutionnaires des frontières renforcés par certains caporaux français, certains rescapés de l'administration coloniale et autres opportunistes ont fini par se constituer ouvertement et sans honte en une association de trafiquants et de corrompus. Comme tout lobby destructeur, le fonctionnement de cette association et ses représentants opérationnels sont tenus secrets. Ils s'inspirent des mécanismes de type Illuminati et ont pour conseillers et sponsors des groupes militaro-industriels et financiers internationaux. Pour cette raison, cette association se veut invisible et fantomatique mais utilise comme interface un président entouré d'un groupe d'opportunistes qui sont prédisposés comme leurs maitres et commanditaires au syndrome d'Hubris une fois au pouvoir ou dans son environnement.

Selon Wikipédia, l'Hubris est connu depuis la Grèce antique. Il décrit la notion de la démesure induite par l'orgueil et l'arrogance dont est sujette une personne disposant d'un pouvoir. Depuis quelques années, le syndrome d'Hubris est en passe de devenir une maladie psychiatrique. L'importance du thème est qu'il faut se préserver de ces fous du pouvoir pour les décisions et les conséquences désastreuses dont ils peuvent être la source comme l'illustre par exemple le film Dr Folamour (ou Dr Stangelove) [2].

Dans son livre intitulé "In sickness andin Power " paru en 2008 [3], David Owen a encore souligné les effets de la folie du pouvoir en proposant son intégration comme véritable maladie psychiatrique. Pour cela, il a analysé des exemples de cas concrets d'hommes politiques pris sur ce dernier siècle tel que G.W. Bush et Tony Blair. David Owen est médecin, membre du Parlement, le plus jeune ministre des Affaires étrangères britannique. Il fonda le social Democratic Party, qu’il dirigea plusieurs années. Conseiller, membre de la chambre des lords, chancelier de l’Université de Liverpool, le personnage, etc.

Dans the psychiatric bulletin parut en 2011 [4]; Gerald Russell, prof. Émérite en psychiatrie, analyse dans son article "Psychiatry and politicians: the hubris syndrome" les apports de David Owen à la psychiatrie concernant le syndrome d'Hubris et reprend les symptômes de cette maladie qui sont au nombre de 14. Cette maladie se caractérise principalement par le narcissisme, l’arrogance, la prétention, l’égotisme, le culte de soi, la manipulation, le mensonge ou le mépris.

Si on analyse la situation de l'actuel président-roi de l'Algérie, on constate objectivement qu'il souffre d'une maladie beaucoup plus grave et a l'extrême de ce syndrome d'Hubris. En fait, il s'agit d'un président dont l'ego est anormalement gonflé. De par cette maladie, il a fini par croire qu'il est né pour être automatiquement et sans rival président à vie même impotent de l'Algérie et qu'il doit aussi mourir président comme si l'Algérie était une propriété privée léguée par ses parents. Notons qu'il ignore lui-même les raisons de ce comportement car qu'a-t-il donné à l'Algérie sinon d'avoir profité abusivement et permis de faire profiter des prédateurs pour saboter les efforts de construction du pays et de la démocratie.

Sa maladie du pouvoir est tellement grave qu'au premier mandat, il a déclaré qu'il incarnait l'Algérie se référant certainement au roi Louis XIV qui déclara quelques siècles auparavant "la France, c'est moi". Mais si Louis XIV, roi-soleil, a fait briller son pays a travers des nations; quelques siècles plus tard, en 2014, Bouteflika a réussi à étouffer un grand pays aux ressources fabuleuses.

Le plus grave dans cette maladie concernant ce régime des Bouteflika et ce que, à mon avis, ne souligne pas assez David Owen; c'est l'absence du sentiment de honte. Que ressent ce président lorsqu'il va se soigner en France, lorsqu'il rencontre les chefs d'État des autres pays quant à la piteuse classification de l'Algérie et ses institutions dans les différentes rubriques; et lorsque le bluff ne suffit plus à masquer l'incompétence. Du jamais vu dans le monde et a travers l'histoire; un pays où on a fini par punir ceux qui dénoncent la corruption, le vol, la mauvaise gestion, l'incompétence, et assurer l'impunité et la protection aux dénoncés.

Ce qu'il y a lieu de reprocher c'est le manque à gagner que ce système a occasionné à l'Algérie. Maintenant que les prix des hydrocarbures sont à la baisse, le voilà qui semble se réveiller car sa position est devenue risquée. On découvre alors que les notions élémentaires de l'économie et de la gestion des états; connues depuis l'époque du pharaon et du prophète Youssouf; ont été négligés: à savoir que les années fastes sont alternées avec les années de disette.

Mais si ces présidents des autres pays atteints du syndrome d'Hubris ont parfois provoqué des guerres et des conquêtes occasionnant des pertes à leur pays, cela n'a jamais égalé ce qui arrive à l'Algérie. Là, ce système s'est imposé pour projet de détruire l'Algérie par la corruption, le régionalisme, le bradage du pays aux puissances étrangères, etc.

Atteint gravement du syndrome d'Hubris, Il est urgent de demander son impeachment et d’arrêter d'humilier et de détruire encore plus ce pays et ses citoyens.

Abdelouahab Zaatri

Références

[1] Franz Fanon à Dehilès: «Attention Boumedienne est un psychopathe...»

[2] Wikipedia : Docteur Folamour

[3] In Sickness and in Power: Illness in Heads of Government During the Last 100 Years. Published May 30th 2008 by Praeger Publishers

[4] Psychiatry and politicians - afterword : Commentary on... Psychiatry and politicians

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Commentaires (3) | Réagir ?

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Massinissa Umerri

"... Là, ce système s'est imposé pour projet de détruire l'Algérie par la corruption, le régionalisme, le bradage du pays aux puissances étrangères, etc. "

j'ai connu un monsieur, un Americain de carriere dans les transactions devfoncier commercial. Il en a realise' pour gadafi avec un peu plus de 15 millions de frais d'intermediaire. 7 a l'achat et 9 a l'achat et 7 a la vente (remarquez qu'il s'agit d'une perte) et en moins de 2 ans ricane-t-il. Il etait sur le point d'aller en Algerie, pour une operation similaire. Il ne savait a s'attendre. A son retour, on dinne et on boit et discute. Il ne comprennais pas pourquoi, il m'a fallu quemander aupres des investisseurs Americains, qui posaient tellement de conditions, droits de reguard, rapport reguliers, etc. quand le temps est paradisiaque a Oran et les hommes d'affaires si disponibles et moins exigeants, etc. A la fin, l'addition arrive et il attends: "ti paies ya boukhnouna" je lui rappele. "je retire tout ce que j'ai dit avant" blague-t-il "tu n'es plus algerien, les methodes americaines ont pris le dessus" explique-t-il. "Exactomundo !", je replique, et on s'est compris.

Avant de partir il avait peur de devoir laisser la moitie', voir plus de sa commission. Mais une fois labas, il est clair qu'il n'a pas depense' un sous pour ses frais, et qui sait, reparti avec avec le double de sa commission, qu'il versera certainement a un khorotto ici. Quelque temps plutard, il avoue qu'il me comprenait, mais qu'il ne pouvait rater l'occasion ! Cependant, il a bien investi chez moi !

Le bradage peut concerner les europeens, mais certainnement pas les Americains. Et encore, pas tous les Europeens - comme l'ont demontre' les Italiens !

Bref, cela est en accord total avec ce que vous ecrivez. Le malade a besoin de maintenir son illusion, et necessairement ne tolere que ceux qui cooperent dans ce sens autour de lui. Quand il a, a faire aux etrangers surtout les puissants comme qui il veut ressembler d'apparance, alors il raccle, et gros...

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mohand aghedu

"Le Dr Frantz Fanon, notre brillant psychiatre attira en 1960 l'attention sur le danger que représentait le colonel Boumediene pour sa soif et sa folie du pouvoir sur l'Algérie indépendante: "le colonel Boumediene est un psychopathe…" déclarait-il [1].

Pan dans le bec ! Mauvais temps pour les totems et leurs "épigones. J'en connais au moins un

qui doit rire jaune --il squatte au "Soir d'Algérie", suivez mon regard... --

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