Prise d'otages à Sydney: des bombes déposées en ville
La police australienne a confirmé lundi être en négociation avec l'homme qui retient plusieurs personnes en otages dans un café du chocolatier zurichois Lindt au centre de Sydney. Selon des médias, le ravisseur détiendrait des bombes et exige de parler au premier ministre.
D'après la chaîne de télévision Network 10, deux otages auraient rapporté que l'homme affirme avoir dissimulé des bombes dans Sydney. Il demanderait aussi à s'entretenir directement avec le Premier ministre australien Tony Abbott et exigerait un drapeau de l'Etat islamique. Certains otages ont auparavant été obligés de tenir à la fenêtre un drapeau noir avec des inscriptions blanches en arabe. Cinq personnes ont pu sortir de l'établissement sans qu'on sache dans l'immédiat si elles se sont enfuies ou si elles ont été libérées.
Tout le quartier est fermé, plusieurs rues ont été évacuées, a constaté l'ats sur place. Le dispositif de sécurité est énorme, avec de nombreuses ambulances, véhicules du feu et voitures de police.
Message de Lindt
Un deuxième café Lindt se trouve à 300 m: il est vide et fermé, comme beaucoup de commerces qui ferment à 17h00 en semaine, selon le journaliste de l'ats. Il n'y a pas âme qui vive autour. Des gens attendent anxieusement de part et d'autre des rues évacuées et bouclées pour regagner leur domicile. Certains se plaignent d'avoir dû attendre toute la journée sans pouvoir rentrer chez eux. Sur sa page Facebook, Lindt Café exprime son soutien aux employés et les clients concernés par la prise d'otages. La situation est entre les mains des autorités et la société attend d'être tenue au courant.
"Politiquement motivé"
Selon le Premier ministre australien Tony Abbott, certaines indications montrent que ce qui se passe au café Lindt est "politiquement motivé". Andrew Scipione, le chef de la police de Nouvelle-Galles du Sud, a évoqué un "événement terroriste". L'Australie appartient à la coalition militaire mise en place par les Etats-Unis contre l'organisation Etat islamique.
Le Conseil australien national des imams a de son côté dit "condamner sans équivoque cet acte criminel" dans un communiqué commun avec le grand mufti d'Australie.
AFP
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