L’otage français d’AQMI, Serge Lazarevic, libéré au Niger
La libération de Serge Lazarevic, dernier otage français dans le monde, est le résultat d'efforts intenses du Niger et du Mali après plus de trois ans de captivité dans le Sahel, a indiqué mardi la présidence nigérienne.
Cette libération a été le résultat d'efforts intenses et suivis tant des autorités du Niger que du Mali, s'est félicité Niamey dans un communiqué reçu par l'AFP. Le président nigérien Mahamadou Issoufou a salué dans ce texte l'engagement et le professionnalisme dont ont su faire preuve les services nigériens et maliens. Le Niger répondra toujours présent à chaque fois qu'il sera sollicité pour contribuer à la défense de la liberté et de la dignité humaine, a souligné la présidence.
Niamey avait déjà joué un rôle prépondérant dans la libération de quatre otages français en octobre 2013. Les quatre hommes, qui travaillaient pour Areva et une filiale de Vinci au Niger, avaient été relâchés après trois années de détention.
Le 23 novembre dernier, le président Issoufou s'était déclaré optimiste quant au sort de M. Lazarevic. Je forme l'espoir que l'on arrivera (...) à créer les conditions très prochainement de sa libération, avait-il observé en marge d'une visite au Niger du Premier ministre français Manuel Valls.
Le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a diffusé le 17 novembre dernier une vidéo de Serge Lazarevic, enlevé le 24 novembre 2011.
Barbe fournie, bonnet noir, tunique grise: dans cette séquence de moins de quatre minutes filmée dans l'habitacle d'un pick-up, Serge Lazarevic déclarait en français être malade et estimait que sa vie était en danger.
Aucune indication concernant la date à laquelle il a été filmé n'était fournie. L'Elysée avait toutefois confirmé l'authenticité de la vidéo, une preuve de vie récente attendue depuis longtemps. Le 6 novembre, François Hollande avait estimé que M. Lazarevic était sans doute encore en vie.
Colosse de 1,98 m et 120 kilos, Serge Lazarevic, 50 ans, qui a la double nationalité française et serbe, avait été enlevé en compagnie de Philippe Verdon, qu'il accompagnait en voyage d'affaires. Un groupe d'hommes armés s'était emparé d'eux dans leur hôtel, à Hombori (nord du Mali).
Philippe Verdon a été retrouvé mort d'une balle dans la tête en juillet 2013, six mois après le début de l'intervention des forces françaises au Mali. Aqmi avait présenté les deux otages comme des agents du renseignement français.
AFP
Commentaires (1) | Réagir ?
Ils étaient bien des agents de la DGSE francaise en mission au niger et une mission sensible suivie par d'autres services, et un de ces services les a pris avec AQMI comme étiquette et bon dos.
Le Mali et le Niger n'ont ni les moyens ni l'expertise pour libérer cet otage, une belle rancon et par qui, l'Algérie ou la France?
Vous savez pendant que les diplomates s'embrassent et se font "Bise-bise", les agents secrets s'égorgent, enfin une cochennerie de services.