Abdelaziz Bouteflika, le dieu vivant !
Je destine ces quelques mots aux partisans zélés et peu scrupuleux de Bouteflika, à ce cocktail ridicule composé de politiciens, de religieux, de militaires, d’hommes d’affaires, d’opportunistes, de journalistes et d’intellectuels de bas étage.
Cet ensemble hétérogène qui répète sans arrêt à qui veut l’entendre que فخامته (son excellence) est l’homme de la situation et que le peuple devra voter pour lui indéfiniment, vaille que vaille. Que فخامته est irremplaçable et même mort, il faudra quand-même voter pour lui. Bouteflika président mort ou vivant! C’est bel et bien la devise d’un chaud partisan de Bouteflika.
Inconditionnels de Bouteflika, j’ai quelque chose de mieux à vous proposer. Dorénavant, ne dites plus فخامته en parlant de Bouteflika. Ce n’est pas assez honorifique comme titre! J’ai trouvé une belle formule qui lui ira à merveille et qui vous fera plaisir. En parlant de lui, dites plutôt "له شريك لا" (il est unique). Car Bouteflika est un Dieu Vivant. Certains crieront au blasphème, Kofr diront-ils. Mais ne me condamnez pas si vite. Permettez-moi de me justifier : Selon votre logique, courtisans de Bouteflika, je ne commets aucun blasphème avec le titre que je lui accorde. Au contraire, je fais preuve d’une grande cohérence.
L’histoire a connu des chefs que leurs serviteurs adulaient. Il suffit de se pencher sur l’exemple d’Alexandre le Grand. Un jeune homme à la fleur de l’âge et en grande forme (contrairement à Bouteflika, permettez-moi de le signaler), qui a conquis une grande partie du monde et qui a soumis beaucoup de peuples, a été élevé au rang de dieu vivant. Même sa mort a été gardée secrète, un certain temps, à cause de la crainte qu’il inspirait à ses collaborateurs.
Après ce petit détour historique, revenons à l’actualité qui nous intéresse. Les exemples de dieu vivant ne sont pas seulement derrière nous. Nous ne sommes pas obligés de regarder dans le passé pour se rappeler leur souvenir. Ils ne font seulement partie d’une histoire lointaine et imprécise que nous avons presque oubliés. En effet, en Algérie, nous avons le rare privilège d’avoir un dieu vivant, en l’occurrence Bouteflika, qui s’occupe de notre destinée. Il vous suffit d’un pas dans le sens du ridicule pour le déclarer comme tel. Après tout, ce sera une bêtise de plus que nous finirons par avaler. Et si un jour Bouteflika meurt, vous allez peut-être cacher sa mort au peuple. Mais par la force des choses et l’épreuve du temps, vous serez quand-même amenés à annoncer sa disparition. Là-dessus, j’ai une idée qui pourrait vous plaire. Vous n’auriez qu’à dire au peuple que notre divin président est monté au ciel comme le Christ s’installant sur la droite du saint père et que bientôt, dans des délais que seul lui connait les secrets, il fera son grand retour parmi nous. Et d’ici là, il continuera à veiller sur nous par procuration, par messages célestes. Donc autant attendre son retour salvateur, ne pas prendre la peine de lui trouver un successeur (qui osera y penser ? Quel blasphème !) et bien-sûr prier pour lui et en son nom.
Nous, Algériens, avons la chance d’avoir un dieu vivant qui veille sur nous. Il fait notre bonheur et notre prospérité sur terre (il le prouve davantage jour après jour) et garantit notre félicité dans l’au-delà (qui peut prouver le contraire ?). Quoi de mieux. C’est l’idéal.
Rachid Kihel
Commentaires (10) | Réagir ?
Bouteflika est le reflet d'une mentalité et d'une culture. Certes il est à la tête d'une système. Mais ce système est l'une même le produit de cette même mentalité.
Bouteflika ou le balon de baudruche fait PAR l'Armée POUR servir l'Armée..... tant qu'il est gonflable!