Plus tard au cours d’une discussion, parmi tant d’autres, que j’ai eu avec le maître sur le sujet, il me dit, en parlant de l’école INAS, voilà un modèle parfait d’école que je souhaite voir se mettre en place en Kabylie et partout où les amazighs vivent (Aures, Touaregues, Mozabites, …). Sous-entendu des écoles, partout dans les villes et les villages, ou nous devrions enseigner avec notre langue Tamazight toutes les matières des sciences exactes, sciences humaines et la technologie comme les Mathématiques, Physique - Chimie, Sciences Naturelles, Histoire, Géographie, philosophie. Pas seulement la grammaire, la conjugaison, l’étude de textes, comme l’ont planifié depuis la grève du cartable en 1994, ceux qui ont usurpe notre révolution et ont dirigées notre destin depuis le départ du colon français en 1962, non sans nous humilier avec seulement quelques heures par semaine consacrées à tamazight, en plus qu’elle soit matière Non obligatoire (Suprême insulte à l’honneur des amazighs).

Et de renchérir : votre expertise en tant que diaspora amazighe très présente en occident, en quantité et en qualité (notamment au Canada), sera plus que nécessaire pour nous aider à aller dans cette direction : à savoir la mise en place de nos propres écoles ou seront enseignés nos valeurs, les valeurs universelles et les sciences dans notre langue mais aussi dans les langues avancées comme l’anglais, pour acquérir le savoir technologique.

Maître Ali Yahia Abdennour gardera ainsi un souvenir mémorable de son passage à l’école INAS (ecoleinas.org) comme le montre la vidéo qui suit ou l’émotion et la joie se mêlent dans son visage en voyant les enfants, lire et écrire correctement Tamazight mais aussi chanter une chanson d’Idir qui a bercée tant de générations.

Avant de quitter leterritoire canadien, Maitre Ali Yahia Abdennour a tenu à nous préciser que les expériences d’enseignement en Tamazight de INAS à Montréal et de l’association ACAOH (acaoh.ca) à Ottawa, qu’il n’a malheureusement pas eu le temps de visiter faute de temps, seront bénéfiques pour Tamazgha de demain. Et de poursuivre que ses propres fils sont condamnés, s’ils veulent assurer une progéniture prospère, à se prendre en charge dès maintenant en façonnant leur avenir avec leur langue, leurs valeurs ancestrales qui ont en commun avec les valeurs universelles les notions de citoyenneté, de droit, de justice et de démocratie. L’école étant le point de départ.

Racid At Ali Uqasi