La Libye, une préoccupation majeure pour la France
Le sud de la Libye est un "sujet de préoccupation majeur", en raison notamment de la présence de djihadistes qui nouent des liens avec les extrémistes de l'Etat islamique (EI), a déclaré samedi le Premier ministre français, à N'Djaména.
Manuel Valls, en visite au Tchad, s'est entretenu pendant 45 minutes avec le président Idriss Déby avant de visiter une base des forces françaises qui participent à l'opération Barkhane, au Mali voisin, près de l'aéroport de la capitale tchadienne. "Oui, le sud de la Libye est le sujet de préoccupation majeur" et le restera sans doute dans les années à venir, a-t-il dit à des journalistes après cette rencontre.
Les autorités françaises regardent "avec attention et inquiétude" les liens qui apparaissent ces temps-ci entre des "groupes terroristes" présents dans cette région et l'EI "à travers toute une série de communiqués", a-t-il expliqué.
"Nous avons tous entendu des déclarations d'allégeance de groupes qui sont aussi bien au nord qu'au sud de la Libye, déclarations d'allégeances à Daesh", a rappelé Manuel Valls. "Je ne sais pas si cela se traduit d'une manière ou d'une autre mais c'est un sujet d'inquiétude."
Les autorités françaises sont également conscientes que des éléments aujourd'hui en Syrie et en Irak sont susceptibles de revenir dans cette région, a-t-il ajouté. "Donc c'est pour la communauté internationale pour la France, le Tchad et les pays qui sont en première ligne, un sujet majeur de préoccupation", a répété Manuel Valls.
Le Premier ministre français a estimé que le Tchad était un facteur de stabilité dans la région et souligné que la France entendait continuer à le soutenir. Il a qualifié les relations franco-tchadiennes d'"exceptionnelles".
"Elles reposent sur un partenariat stratégique évidemment, sur le plan de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, sur une analyse commune des périls et des menaces", a-t-il dit.
Il est ensuite allé à la rencontre des soldats français et s'est fait briefer sur l'opération Barkhane qui a pris la suite de Serval, intervention militaire lancée au Mali par la France en janvier 2013 pour stopper une offensive djihadiste. Dans un discours adressé aux soldats français, Manuel Valls a déclaré que leur action devrait être poursuivie "sans relâche" et "le temps nécessaire".
"Nous devons mener inlassablement cette guerre contre le djihadisme, contre le terrorisme, contre cette nouvelle barbarie qui recrute, embrigade sur notre propre territoire", a-t-il poursuivi en faisant allusion aux centaines de jeunes Français partis faire le djihad en Syrie et en Irak.
"C'est une guerre globale, un défi lancé à notre époque. Nous avons le devoir impérieux de le relever, de ne pas céder", a ajouté le Premier ministre français.
Barkhane mobilise 3.000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, est de lutter contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne.
Reuters
Commentaires (1) | Réagir ?
" les relations franco-tchadiennes d'exceptionnelles"
Sans blague !
Avec des prix de 1950, pour des mineraux rares au monde et a l'etat brut, qui ne le serait pas ! En attendant, cette partie du monde, des plus riches est bien l'une des plus pauvres et miserables de la planete.
Les Daech et Co. (a qui vous avez livre' des armes a Benghazi, les menacent de decapitation, et il y a bien lieu de se poser la question si ce n'est pour les immobiliser... C'est cette hypochresie, qui recrute en europe justement. Les qataris et saoudiens les finance bien et la commission est proportionnelle, ou est-ce une TVA ? 18% ?