Fin des années soixante, il réalise "Mektoub", un film en noir et blanc qui a bouleversé le discours, tenu, alors, sur l'immigration. Quelques années plus tard, il sort de sa tête de chaoui, buté "Une femme pour mon fils", le premier film maghrébin qui met en scène des femmes nues dans un hammam. A l’époque, c’était osé, très osé. Sa vie durant, Ali Ghanem, cinéaste, écrivain a cherché des financements pour porter ses idées, les histoires qu’il a héritées de ses parents, de ses rugueuses montagnes.

Ali Ghanem est un digne enfant du bled. Dans le film "Chacun sa vie", il plonge au cœur de la tragédie vécue, au quotidien par les parents des enfants nés de ce côté ci de la Méditerranée. Le père, fatigué décide de rentrer en Algérie, la fille, jeune et fringante, belle ne se voit pas vivre là-bas. La trame est posée. Arrivé au pays, le père retrouve son frère auquel il avait confié la maison, qu’au prix de sa sueur il avait édifiée. Ce qu’il ne savait pas, c’est que son frère, devenu spécialiste des entourloupes avait vendu cette même maison. L’intrigue tourne autour du devenir de la fille et des escroqueries du frère. L’ensemble de l’histoire est enrobé par des chants algériens et des sourates du Coran. "Chacun sa vie" est un film à voir. C’est un film édifiant, puissant."

Chacun sa vie" sera projeté le 12 novembre 2014 dans plusieurs salles de France. Les parisiens pourront le voir, ce même jour, salle Saint-André des arts, dans le 5ème arrondissement de Paris. La séance se déroulera en présence du réalisateur et des comédiens du film.

Méziane Ourad