Barakat est le vrai héritier du 1er novembre 1954
Le Mouvement Barakat qui s'est constitué pour empêcher Bouteflika de briguer un 4e mandat est l’héritier légitime de la révolution algérienne et des sacrifices consentis après l’indépendance.
Comme vient de le dire Abdelaziz Bouteflika, le peuple est conscient des dangers qui pèsent sur le pays et sur la région. C’est pour cette raison qu’il manifestait paisiblement le 1er novembre. Les arrestations de militants pacifiques pendant le 60e anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération ont montré que le combat pour un pays souverain libre et démocratique demeure à finir.
Comme cela s’est passé en 1954 dans les rues d’Alger, des hommes et des femmes ont décidé de changer le cours de l'Histoire. Les Algériens voulaient adresser un message fort à Abdelaziz Bouteflika par cette manifestation. Malheureusement, c’est un message encore plus fort qui a été adressé à la communauté internationale par les actions de la police du général-major Hamel quand il a arrêté ses frères et ses soeurs qui réclamaient le droit de manifester. Le peuple souffre aux mains de l’État en Algérie.
Pendant ce temps, comme dans les tragédies grecques, Abdelaziz Bouteflika n’en finit plus de s’en aller. Affaibli par la maladie, le président de 77 ans est arrivé en fauteuil roulant au cimetière ou il a participé aux commémorations. Visiter les trépassés est devenu une habitude pour lui. À sa dernière sortie, le 5 juillet, il était allé se recueillir au monument des martyrs. L’histoire est une roue qui tourne. Après avoir été l’instrument de l’émancipation nationale, le FLN et l'élite militaire qui ont pris le pouvoir en 1962 sont devenus illégitimes, victimes de leur longévité. Le pouvoir absolu corrompt absolument.
Oui, l’Algérie d’aujourd’hui est à la hauteur des exploits de novembre 1954. Le Mouvement Barakat en est la preuve. Il s’élève contre la déliquescence de l’Etat et veut faire de l’Algérie un pays moderne, démocratique, libre et prospère. Barakat mène le combat pour la démocratie contre le népotisme, l’injustice, la dictature et l’intégrisme. Ce qui est triste, c’est que ce soit les combattants de la liberté d’hier qui sont les adversaires. L'Algérie célébrait aujourd’hui les 60 ans du début de la guerre d'indépendance. Plus d’un million de morts plus tard, elle attend cependant encore de pouvoir fêter la victoire par la prise de pouvoir pacifique du Mouvement Barakat.
Michel Gourd
Commentaires (5) | Réagir ?
MUHHHH ! on aura tout vu, lu et entendu dans ce fichu pays
Qui êtes-vous pour décider que Barakat est l'héritier du 1er Novembre 1954? Vous vous substituez au peuple algérien? Et puis peut-on en l'espace d'un an avoir un ancrage societal et une légitimité pour agir au nom du peuple? Le peuple algérien ne sait absolument rien des conditions dans lesquelles ce mouvement Barakat a été créé et ne sait rien également des personnes qui "dirigent" ce "mouvement".