Parc national du Djurdjura : les rapaces menacés d’extinction
Les différentes espèces de rapaces répertoriées dans le parc national du Djurdjura où elles vivent et se reproduisent sont menacés de disparition pour des causes liées essentiellement au changement de leur milieu biotope, a fait constater un ornithologue de l’université de Tizi-Ouzou.
Les modifications "substantielles" subies par la chaine alimentaire liant les différentes espèces animales, induites notamment par l’usage intensif de pesticides dans l’agriculture, expose ces rapaces à des risques d’empoisonnement, du fait qu’ils occupent le sommet de cette pyramide de la chaine alimentaire, a expliqué Mohamed Boukhamza, dans un entretien jeudi à l'APS.
Ces menaces pèsent essentiellement sur le gypaète, l’aigle royal, le percnoptère et le vautour fauve, se comptant parmi les onze (11) espèces de rapaces inventoriées dans cette réserve naturelle d’une superficie de 18.000 ha répartis sur les wilayas de Tizi-Ouzou et de Bouira, a-t-il ajouté.
L’autre facteur de menace, relevé par ce spécialiste, a trait au recul de l’élevage, dont notamment l’abandon, par les bergers, de la pratique de la transhumance des troupeaux dans le Djurdjura, ce qui a privé ces rapaces de leur nourriture qui leur était, jusque dans les années 1980, fournie par des bêtes accidentées ou mortes de maladies, ainsi que par la prolifération de déchets d’animaux dans la nature.
La consommation de charognes d’animaux s’avère, aussi, souvent fatale à ces rapaces, car les bergers recourent à l’empoisonnement de leurs bêtes mortes qu’ils abandonnent à l’air libre, plutôt que de les enfouir, a-t-il déploré. Ces appâts empoisonnés sont destinés, selon des bergers, à éliminer les chacals et les hyènes, ennemis redoutables d’animaux domestiques.
Bien que vivant et nichant dans des crevaisons de parois rocheuses inaccessibles, la plupart des rapaces "n’échappent pas à l’homme, ce grand prédateur qui leur donne la chasse gratuitement (sachant qu’ils sont incomestibles), ou en saccageant les airs de reproduction, rien que pour se faire plaisir", a déploré le même spécialistes, rappelant que les rapaces "rendent de précieux services à l’environnement qu’ils débarrassent de charognes, rongeurs et reptiles, fait leur valant le qualificatif d’éboueurs de la nature".
Parmi les vautours vivant dans cette montagne où on l’aperçoit tournoyant dans le ciel, les ailes toutes déployées, le gypaète est considéré, selon lui, comme "l’espèce la plus mystérieuse" pouvant vivre jusqu’à 40 ans et ne pondant qu’un seul œuf par an. L’unique oisillon doit être constamment protégé par ses parents contre les prédateurs, dont notamment le grand corbeau.
Vivant en solitaire, le gypaète ne se joint jamais à la curée des autres rapaces. Il attend toujours que les autres vautours aient terminé leur festin, pour s’emparer des os qu’il casse, en les laissant tomber d’en haut sur un rocher, pour en libérer la moelle et l’avaler.
L’aigle royal, autre rapace familier du Djurdjura, est un vaillant chasseur au bec très puissant et aux serres très longues. Autrefois, il nichait à basse altitude, mais l’homme l’a chassé et s’est réfugié en haute montagne pour lui échapper.
D’envergure de près de deux mètres, puissant, il vole assez bas et surprend sa proie, en fonçant dessus brusquement, pour la déchiqueter à coups de bec.
APS
Commentaires (1) | Réagir ?
Parce que ces Rapaces majestueux sont au djurdjura, donc pour le pouvoir ce sont des rapaces "Kabyles", alors à détruire mon dieu vite.
Alors que les "Outardes del bayad et ailleurs" on les détruit princiérement avec les honneurs mal placés de brigands arabes du Golfe.
Bouteflika a t il vu le Rapace icone des armoiries US, autrement s'il n'a pas fait attention, un de ces jours ce Rapace américain risque de le punir voracement comme tout rapace.
Est ce quelqu'un du pouvoir bouteflikiste sait ce qu'est l'Ornithologie, là commence le désastre de l'algérie.