Le conseil national réuni le 24 octobre 2014 au lycée Hassiba Ben Bouali à Alger, deux (2) mois après la rentrée scolaire :

1) Constate que :

• La situation dans les établissements scolaires est très catastrophique et le mouvement de protestation en a touché plus de 60% pour dénoncer la surcharge des classes. (10% d’établissements travaillent dans des classes de plus 50 élèves par classe et 50 % d’établissements travaillent dans des classes de plus 40 élèves).
• Le manque d’encadrement au niveau pédagogique et administratif ce qui produit l’anarchie et la violence à l’intérieur des écoles et l’insécurité est de plus en plus ressenti.
• Les inscriptions des élèves qui continuent encore.

2) Observe avec amertume :

• L’absence totale de la tutelle dans son apport à amener des solutions concrètes mais au contraire elle continue sa fuite en avant en faisant des diversions et en assumant la responsabilité à l’autre.
• Les déclarations contradictoires de la tutelle ( le recrutement des enseignants, la réception des infrastructures, la généralisation de l’enseignement de la langue tamazight…).
• La légèreté donnée au dialogue avec les partenaires sociaux.

3) Dénonce :

• Le comportement bureaucratique de la tutelle vis-à-vis des partenaires sociaux en ce qui concerne la démarche de dialogue et de concertation préconisée (absence de PV de négociation, lourdeur dans l’octroi des autorisations des tenues des conseils nationaux).
• Le harcèlement sexuel que subissent les enseignantes par les directeurs d’établissements et les inspecteurs de matières.
• L’organisation des concours de promotion en application du nouveau statut particulier sans préciser le nombre de postes ouverts qui sera en dessous des besoins.

4) Se solidarise avec :

• Le mouvement de protestation des intendants.
• Les syndicats en attente de leur récépissé d’enregistrement.
• Les syndicalistes suspendus

5) Organise :

Une journée de mécontentement le 10 novembre 2014 suivi d’un rassemblement devant l’annexe du ministère de l’éducation national à Ruisseau à 10 h pour dénoncer les conditions de travail dans l’école publique ainsi que la situation catastrophique à la laquelle se trouve l’éducation en Algérie et exiger :

• La réouverture des négociations du statut particulier de l’éducation.
• La régularisation de la situation des enseignants protestataires à Taref, Skikda, Alger Ouest ainsi que tous les cas similaires dans les autres wilayas et demande l’intégration de tous enseignants suppléants en tant que stagiaire pour garantir la stabilité du secteur et de leur apport pédagogique et éducatif.
• L’accélération de la réception des infrastructures scolaires en voie de construction et le lancement des nouveaux projets.
• Un plan de recrutements d’urgence pour tous les postes à tous les corps concernés.
• L’ouverture d’une cellule d’écoute spéciale à le harcèlement sexuel dans le milieu scolaire.

Vive la lutte car seule la lutte paye.

Alger le 24 octobre 2014