Pétrole: le brut monte à New York, stimulé par l'Arabie saoudite

Les cours du pétrole coté à New York ont terminé en hausse jeudi, rebondissant grâce à des rumeurs sur une éventuelle réduction de l'offre par l'Arabie saoudite et des statistiques économiques encourageantes.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre a progressé de 1,57 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour s'établir à 82,09 dollars. Il avait terminé la veille à son plus bas niveau en clôture depuis fin juin 2012. Le prix du WTI a flirté en cours de séance avec la barre symbolique des 80 dollars, en descendant jusqu'à 80,05 dollars, avant de se redresser.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé à 86,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 2,12 dollars par rapport à la clôture de mercredi. Le marché pétrolier "profite certainement de la bonne humeur sur le marché des actions (à Wall Street), dans le sillage de bons résultats d'entreprises", a relevé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Mais il est aussi porté "par des gros titres sur l'Arabie saoudite suggérant que le pays avait réduit ses ventes de brut en septembre" alors même que le chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'était jusqu'ici plutôt montré préoccupé par la sauvegarde de ses parts de marché, a ajouté le spécialiste. Même si ce recul "est peut-être simplement lié au fait qu'il y avait moins de demande sur la période, le marché a réagi positivement à cette information", a-t-il souligné.

Dans tous les cas, les opérateurs du marché pétrolier sont très attentifs à la moindre information sur les agissements des pays du cartel, qui doivent se réunir à Vienne le 27 novembre prochain. Jusqu'ici, ils ont eu l'air divisés sur la possibilité de réduire leur offre pour freiner la chute des cours de l'or noir (en baisse d'environ un quart depuis la mi-juin).

"Les prix vont rester sous pression jusqu'à ce que l'Opep donne davantage de perspectives au marché", a estimé Matt Smith de Schneider Electric. Les cours pétroliers ont également été soutenus jeudi par des indicateurs de bon augure pour la demande énergétique, comme l'annonce d'une légère accélération de la production manufacturière en octobre en Chine, deuxième consommateur mondial de brut, ou la progression plus forte que prévu d'un indice sur le secteur manufacturier en Allemagne, moteur de l'économie européenne.

"Des craintes résiduelles sur la récente augmentation des réserves de brut aux Etats-Unis limitent quelque peu la remontée des cours du WTI" par rapport à celle du Brent, a par ailleurs souligné Timothy Evans de Citi. Selon le Département américain de l'Energie (DoE), les réserves de brut ont en effet grimpé de plus de 20 millions de barils au cours des trois dernières semaines.

AFP

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