Rien ne va plus entre le président de la Jeunesse sportive de Kabylie et le président de la Fédération algérienne de football. "Ces derniers jours le Président de la JSK s’est consacré à travers les médias et notamment égyptiens ! à déverser des mensonges énormes et des contre-vérités, dont il est seul, dans le milieu du football, à en avoir le secret", indique le communiqué de la FAF.

Incendiaire, l'instance nationale de football pilonne le patron de la JSK qu'elle accuse d'abord d'avoir parlé à partir de l'étranger, ici l'Egypte. Puis de s'être "érigé en "historien" de la guerre de libération nationale, confondant son rôle de président d’un club de football avec celui d’un homme politique.

Sacasmes. "Il a oublié qu’il n’a pas de mandat politique pour représenter la Kabylie et encore moins de compétences pour évoquer son histoire et ses héros que toute l’Algérie connaît et qu’il aurait dû notamment, à l’étranger, observer l’obligation de réserve à laquelle il est tenu, et se consacrer, conformément aux statuts et règlements, exclusivement à son rôle de Président de club, ce grand club prestigieux, la JSK qui est le bien de la région mais aussi de toute la nation".

Affaire Ebossé. La FAF renvoie Mohand Cherif Hannachi au règlement. "Le président de la JSK ignore volontairement les règlements qui consacrent la responsabilité du club dans l’organisation des matches tel que précisé dans l’article 62 points 6 et 7 du règlement de football professionnel" La FAF indique à propos des déclarations de Hannachi : "l’aurait même déclaré selon la presse que feu Ebossé est décédé de crise cardiaque, au moment où le Procureur de la République confirmait officiellement les causes du décès du joueur.

Le président de la JSK a même écrit directement une lettre au président de la CAF (copie disponible) pour déclarer "Faut-il signaler que dans le cadre de la rencontre JSK-USMA du 23 août 2014 une réunion officielle a été tenue le 20 août 2014 avec différentes autorités locales responsables à l’effet de prendre toutes les dispositions préventives devant assurer le bon déroulement du match."

Recours. "Il a également adressé à la CAF sous couvert de la FAF (cette fois) un recours contre la décision d’interdire de participation, le club, de compétitions africaines pour deux (2) ans ignorant encore une fois que les décisions du comité exécutif sont sans appel auprès de la CAF et qu’on ne se plaint pas d’une Confédération à la FIFA"

Pire, la FAF met en doute la parole du président de la JSK quand il affirme que «pour les obsèques du joueur décédé, il se vante d’avoir envoyé 15.000€, oubliant de citer que la FAF a dû payer le transfert de la dépouille, et les billets d’avions de toute la délégation qui s’est rendue au Cameroun».

Prête FAF. Dans le seul but d’aider la JSK, "qui régulièrement vient solliciter des aides, la FAF lui a consenti le 18 août 2013 un prêt de dix millions de dinars (un milliards de centimes) par chèque n°2930170, puis le 27 mai 2014 encore un autre prêt de dix millions de dinars (un milliard de centime) viré directement au compte bancaire de la JSK".

Pourtant, souligne la FAF le club dispose annuellement de ressources financières très appréciables : 14 milliards de sponsoring Ooredoo, 3 milliards de la Coupe d’Algérie : 3 milliards de droits TV : 2,5 milliards de subvention du ministère des Sports, soit un total : 22,5 milliards, révèle la FAF.

Et de s’interroger sur la gestion du club : comment avec un tel budget un bon gestionnaire ne pourrait-il pas payer ses dettes et assurer le meilleur fonctionnement à un club de football en Algérie ? A la lumière de ces faits et d’autre, indique la FAF, Hannachi "devra répondre devant la commission de discipline".

Synthèse H.A.