URS-Protesta : nouvel indice sur la succession
Les manifestations des éléments des URS ont focalisé l’attention.
Cabale, provocation ou grogne sociale ? La protesta prise comme l’expression d’un malaise au sein de la sûreté nationale a déjà de quoi alarmer. Considérée comme l’instrumentalisation d’une institution sécuritaire dans une guerre de succession entre cercles prétoriens, elle fait craindre le pire.
Même à tenir compte tenu du fait que cette protestation n’a touché que les éléments des URS – le parent pauvre de la police nationale[1] – et qu’apparemment le reste de l’appareil sécuritaire de maillage, de contrôle et de répression ne s’est pas investi dans cette contestation inédite, il reste que l’exigence de limogeage du général-major directeur général de la Sûreté Nationale, inscrit ce "mouvement social" parmi les indices qui trahissent la houle qui agite les milieux prétoriens.
Après "l’élection", déchéance ou consolidation ?
Annoncé depuis des mois, le grand mouvement au sein du corps des walis semble rester impossible à concrétiser. La principale organisation patronale semble prête à acquiescer à la cooptation d’un joker bouteflikien[2]. Les quelques changements opérés parmi les magistrats se sont accompagnés de rumeurs sur un imminent remaniement ministériel. Les bruissements des rédactions algéroises donnaient le ministre de l’Intérieur partant ; la protesta des URS demande la tête du DGSN[3]. La situation prend l’allure d’un bras de force; mais quelle est la réalité des forces qui y sont engagées ?
Jusque-là, Bouteflika a profité de chacune de ses "réélections" pour consolider son pouvoir. Simple illustration : deux de ses premiers ministres en ont fait l’amère expérience, les deux "Ben", Benflis et Ben Bitour. Des généraux, l’un chef d’Etat-major, l’autre chef de la première région militaire, sans compter ceux qui ont été limogés en prélude de sa dernière reconduction. Des ministres, des fonctionnaires et j’en passe. Alors, quel peut être le sens à donner à cette protesta qui vise un officier général, originaire d’un patelin placé sous la bénédiction des dieux et de tous leurs saints et serviteurs, patron de la police qui réussit le tour de force de se faire reprocher, par ses détracteurs, "l’interdiction de la brutalité et de l’usage des armes à feu[4]" et que d’aucuns donnent comme présidentiable pour le compte des Bouteflika ? Il se peut qu’elle soit voulue comme le début d’une offensive ; mais quelles sont ses chances d’être autre chose qu’un ultime baroud ?
Des sacrifiés
Toujours est-il que les hommes des URS sont déjà des sacrifiés. Ils partagent ce sort avec d’autres laissés-pour-compte : les patriotes - Groupe de légitime défense, Citoyens volontaires armés, Gardes communaux -, les réservistes mobilisés dans les années 1990, les retraités de l’armée,… la régence n’est pas à une forfaiture près dans son mépris de toutes les couches à l’engagement patriotique certain.
Reste à savoir jusqu’où ira la folie meurtrière des prétoriens. S’étriperont-ils par population interposée ? Ou bien amèneront-il la primo puissance mondiale qui n’a pas manqué de peser sur la dernière présidentielle[5] à réaffirmer son appui à la famille régnante sinon à imposer un arbitrage ferme ?
Mohand Bakir
[1] Il faut se rappeler la manière avec laquelle des protestataires du sud ont été recrutés, l’année passée, dans ce corps.
[2] L’information sur une possible candidature de Rabrab pourrait se révéler n’être qu’un mauvais coup concocté contre cet homme dont l’intérêt premier est la stabilité de son empire industriel.
[3] Sur cette question, la presse a rapporté l’aveu d’impuissance du premier ministre (sic), «c’est une question politique» (re-sic) aurait-il dit à plusieurs reprises.
[4] Une sorte de non-violence répressive qui confisque les libertés sans mettre mal à l’aise les puissants partenaires du régime – France, UE, USA.
[5] Rappelons-nous la visite médiatisée de M. J Kerry et la promenade matinale de l’ambassadeur US dans les rues d’Alger, le jour même, de l’élection. Une déclaration du DG (intérim) de SONATRACH confirme que les USA sont impliqués, depuis 2008, comme des «partenaires stratégique» de l’Algérie pour l’exploitation du gaz de schiste.
Commentaires (3) | Réagir ?
merci
"Alors, quel peut être le sens à donner à cette protesta qui vise un officier général, originaire d’un patelin placé sous la bénédiction des dieux et de tous leurs saints et serviteurs, patron de la police qui réussit le tour de force de se faire reprocher, par ses détracteurs, "l’interdiction de la brutalité et de l’usage des armes à feu[4]" et que d’aucuns donnent comme présidentiable pour le compte des Bouteflika ? Il se peut qu’elle soit voulue comme le début d’une offensive ; mais quelles sont ses chances d’être autre chose qu’un ultime baroud ?"
Si Bakir, rapidement, Bouteflika a vécu le coup d'état de Ben Bella fomenter surtout par les felons issues des patelins de cette meme région citée, Boumedienne et Zbiri ont été la chance pour ben bella d'avoir survécu, les colonels Abbes de ouled ali Ghazaouet et Abid de la région de nedroma auraient été plus zélés que Zbiri un pur Chaoui, alors croyez le ou pas, Fakhamatouhou ne se fera jamais avoir comme son prédecesseur Ben Bella;
Autrement, Bouteflika sait que la voie de sortie est la seule échéance politique qu'il lui reste, alors un basculement complet vers l'EST du pays est en train de s'effectuern avec remise des "Outils" à ceux qui l'ont ramenés, afin de préserver pour lui et surtout sa famille une sortie sift, que les "salopards" actuels de son clan ne feront jamais, parce que simplement ils seront sacrifiés comme des veaux aux vindictes rerribles qui arrivent.
Ce n'est ni du délire ni une fantaisie d'analyse, c'est le vérité dans toute sa nudité et son hideur.
Gaid salah n'est pas concerné quand au chef de la premiére RM le général Major Chentouf Habib originaire de mascara et troubadour comme hamel, ca sera une autre histoire "milatoro-militaire", comme d'autres généraux de la région de Tlemcen et ils sont quelques uns à etre plus perfides que les numides dixit Pline l'ancien