Syrie: guérilla urbaine entre jihadistes et forces kurdes à Kobané

Les Kurdes tiennent encore leurs positions mais les jihadistes ne semblent pas lâcher l'encerclement.
Les Kurdes tiennent encore leurs positions mais les jihadistes ne semblent pas lâcher l'encerclement.

Les combats entre les forces kurdes et le groupe Etat islamique (EI) se sont étendus à l'ouest et au sud de la ville syrienne de Kobané, au lendemain de la prise par les jihadistes de trois quartiers dans l'est, a indiqué mardi une ONG.

Après plus de deux semaines de siège et malgré les frappes aériennes menées par les Etats-Unis et leurs alliés arabes, la situation des Kurdes apparaît de plus en plus désespérée, faute d'armes et de munitions suffisantes.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et un militant originaire de la ville ont en outre fait état de nouvelles frappes dans la nuit de la coalition dirigée par les Etats-Unis sur les positions jihadistes à l'est de la ville kurde, frontalière de la Turquie.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a indiqué que des batailles de rue opposaient désormais les protagonistes dans les quartiers du sud et de l'ouest de Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe). Les jihadistes se sont retirés de quelques rues dans les quartiers de l'est qu'ils avaient saisis hier, mais les combats se sont étendus au sud et à l'ouest, a-t-il précisé.

Les combattants de l'EI ont pris un certain nombre de bâtiments dans ces quartiers, dont un hôpital en construction. Selon M. Abdel Rahmane, des frappes des avions de la coalition ont visé des positions de l'EI à la périphérie est et sud-est.

Un militant contacté par l'AFP, Mustafa Ebdi, a confirmé ces frappes tout en soulignant qu'elles avaient eu peu d'impact. Elles ont visé la zone de Machtanour, une colline au sud de la ville. Mais ils (les jihadistes) n'y étaient pas présents.

Les combattants kurdes restent optimistes. Ils ne possèdent que des armes légères mais ils connaissent la géographie de Kobané par coeur, a précisé le militant. Ils se battent pour défendre leur ville et affirment qu'ils le feront jusqu'au dernier d'entre eux.

Des journalistes de l'AFP présents à la frontière turque, située à quelques kilomètres au nord de Kobané, ont fait état d'échanges de tirs dans différents quartiers de la ville, au centre de laquelle était toujours hissé un drapeau kurde.

Un responsable local de Suruc, la ville turque la plus proche de Kobané, a indiqué que quelque 700 personnes avaient franchi la frontière pour se réfugier en Turquie pendant la nuit, aussi bien des civils que des combattants des Unités de protection du peuple (YPG), la principale milice kurde syrienne.

Avec AFP

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