Tiaret : une jeune fille se suicide pour rejeter le mariage forcé
Une jeune fille a préféré se donner la mort que de subir un mariage qu’elle n’a pas voulu.
Voilà un fait divers d'une brutalité inouie. Il renseigne si besoin est sur le sort fait aux femmes en général et aux jeunes filles en particulier en Algérie. Une jeune fille de 17 ans répondant aux initiales de B.M., résidant à Melakou, un petit village situé à une quinzaine de kilomètres de Tiaret, s'est donné la mort mardi dernier en se jetant sur la route qui mène de Medroussa à Melakou, depuis l’arrière d’un véhicule utilitaire de marque Mazda, en signe de protestation contre le mariage forcé dont elle allait faire l’objet du fait d’une décision unilatérale prise par sa famille.
Ce drame survenu une semaine avant les noces a jeté l’émoi parmi la population locale. D’autant que la scène du suicide est violente, une chute volontaire sur la chaussée alors que le véhicule roulait à vive allure, selon les informations que nous avons recueillis sur place. Ce geste ultime de désespoir renseigne sur le degré d’inconscience de certaines familles conservatrices qui continuent de sceller le sort de jeunes filles, souvent mineures, comme c’est le cas pour cette victime.
Cette dernière a été inhumée le soir même en présence d’une foule nombreuse dans son village natal. La Gendarmerie nationale aurait ouvert une enquête. Pourra-t-elle pour autant démontrer quelque responsabilité et d'éventuel coupable dans ce drame qui renvoie notre société à ses limites rétrogrades ?
Vizir Djiafar
Commentaires (1) | Réagir ?
C'est du au conservatisme pur et dur d'une parti de la société, ajouté à cela la dose homéopathique d'un islam rigoureux et dogmatique, qu'on prêche durant presque toute la vie de l'individu, surtout ces derniers temps ;depuis l'arrivée du nain au pouvoir, El Mouradia est devenu le lieu de l'islamisation. C'est du à l'éducation algérienne qui est prise en otage par les intrus au pouvoir pour légitimer, dans la durée, leur emprise sur la société. Leur but est de créer de nouvelles générations plus irrationnelles, plus malléables, plus soumises, en rupture totale avec l'esprit rebelle qui caractérisait les générations passées. Le dessein est de les rendre amorphes et d’annihiler toute velléité contestataire dirigée contre les seigneurs de la dynastie autoproclamée qui les gouverne, en les élevant dans le remord permanent du pêcher potentiel, de la culpabilité et du jugement religieux avec le résultat que leur comportement social traduit en terme de fatalisme et de résignation.