Le pouvoir est vraiment vacant en Algérie. Il n'est plus question de l'absence seulement du président, mais aussi de tout l'exécutif. Ça sonne partout mais ça ne répond pas. Une terrifiante scène de morts a éclaboussé la route nationale numéro 23 reliant Aflou à Laghouat sans qu'aucune huile du gouvernement ne pipe un mot. Le sommet du cynisme vient d'être touché. Les Algériens souffrent et les autorités regardent ailleurs.

Où sont les ministres ? Que fait Abdelmalek Sellal pendant que 17 corps d'Algériens gisent sur le bitume ? Qu'est devenu Amar Ghoul ? etc.

Comble de l'ironie c'est le ministère de l'ancien colonisateur qui compatit à la douleur des Algériens. C’est avec une profonde émotion que nous avons appris le bilan tragique de l’accident de bus survenu le 30 septembre dans le sud de l’Algérie. La France exprime ses condoléances aux proches des victimes. Dans ces circonstances douloureuses, elle assure les autorités et le peuple algériens de sa solidarité", écrit dans un bref communiqué, le ministère des Affaires étrangères français. Encore une fois un ministère étranger coiffe au poteau tout le gouvernement algérien, incapable de la moindre réaction et lui donne une leçon de communication. 

Ce carnage qui a endeuillé des dizaines de familles algériennes vient rappeler la démission du pouvoir devant ses responsabilités. Le silence assourdissant du ministre des Transports renseigne si besoin sur son incompétence et son indifférence devant le malheur qui accable les concitoyens.

Hamid Arab