En effet, suite à un accident de circulation survenue aux alentours de 14h30, sur la route reliant Annaba à El Hadjar, où deux sœurs ont été percutées par un automobiliste, la population de la localité la Carrière de la commune d’El Bouni a investi la rue. Bloquant du coup les plus grands axes routiers desservant plusieurs wilayas de l’Est du pays, dont Guelma, Souk-Ahras et Tébessa.

Face à la colère de la population, qui a utilisé toutes sortes de projectiles et pneus brulés, les services de sécurité, gendarmes et policiers se sont contentés d’inviter les milliers d’automobilistes de passage à dévier les axes bloqués.

A 20 h, en dépit du déplacement des officiels, la situation n’avait pas changé d’un iota, la population à cran est toujours maîtresse des lieux. Pourtant certains de ses demandes sont claires : elle demande une passerelle, des arrêts de bus, des logements. Les interlocuteurs des protestataires ont manifestement été incapables de donner des réponses à ces revendications pourtant citoyennes.

"Les autorités ne comprennent rien du tout, malgré toutes nos réclamations, nos enfants meurent toujours sur cette route de la mort, maintenant comme nous sommes ici dans la rue, ils doivent trouver la solution", tonne au milieu de la foule un homme d'un certain âge. Les manifestants ne décolèrent pas et veulent que les autorités les écoutent.

Nous y reviendrons

Zoubir Oubernine