Extradition des deux cadres de Khalifa : l’Algérie déboutée à Paris
Le tribunal de Paris qui statuait sur la demande algérienne d’extradition de Mohamed Nanouche et Ghazi Kebache, deux proches collaborateurs de Moumène Khalifa, a finalement débouté Alger et refusé l’extradition, a appris Le Matin de source proche du dossier.
Mohamed Nanouche, ancien directeur général adjoint de Khalifa Bank, et Ghazi Kebache, oncle de Moumen Khalifa et ancien directeur général de Khalifa Bank et de Khalifa avaient déjà comparu le 12 septembre et 7 octobre derniers dans le cadre de l’examen d’une demande d’extradition émanant du gouvernement algérien.
A chaque fois le juge avait reporté sa décision à une date ultérieure. Les deux hommes, arrêtés le 29 mai à Paris, ont été remis en liberté le mois dernier. Ils avaient été condamnés par contumace le 22 mars dernier par le tribunal de Blida à 20 ans de réclusion dans le cadre du procès Khalifa.
Cette décision du tribunal de Paris intervient alors que les es audiences, portant sur l’examen du fond de la demande d’extradition de Abdelmoumen Rafik Khelifa vers l’Algérie, débuteront aujourd’hui au tribunal de Westminster à Londres. Trois séances sont prévues, selon Liberté, dont une demain et une autre mardi prochain pour permettre aux avocats de la défense et de la partie civile d’exposer leurs arguments devant le tribunal. Le juge Timothy Workman a fixé les dates de ces audiences le 25 avril dernier.
L’ex-milliardaire est en prison depuis plus d’une année. Il a été mis en détention dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen délivré par une magistrate française, et ce, suite à l’ouverture d’une information judiciaire sur la banqueroute frauduleuse des filiales du groupe Khalifa domiciliées en Hexagone. Le processus d’extradition de l’ancien golden boy en France a été gelé, après l’introduction par l’Algérie d’une demande similaire en octobre dernier. Cette requête est intervenue deux mois après l’acceptation par la justice britannique de la sollicitation française. Les débats autour du transfert de Khelifa vers l’Algérie ont débuté le 11 mars dernier.
S.D.
Commentaires (17) | Réagir ?
une preuve de plus que la justice algerienne n'est pas une justice et qu'elle n'a aucun crédit sur le plan international.
MR Larab vous avez vu juste ! l'Algérie a déposé sa demande qq jours aprés que la justice française a fait ses contacts avec les anglais.
une façon de mettre mal à l'aise la
justice anglaise car l'Algérie ne veut pas de ce colis piégé.