Sonatrach : la nomination de Saïd Sahnoun, PDG par intérim, statutairement illégale !
L’Assemblée Générale, le Conseil d’Administration et M. Saïd Sahnoun, PDG de Sonatrach (P/I !), par leur fuite en avant, font fi des prérogatives légales de nomination du Président de la République, et du décret présidentiel mettant fin aux fonctions de l’ex-PDG de Sonatrach, M. Abdelhamid Zerguine.
Dans un passé récent, les lacunes générales découlant de la mauvaise organisation de l’entreprise nationale pétrolière (statutairement Sonatrach Spa) et l’incompétence d’administration, de gestion et de direction de certains de ses managers parachutés d’en haut sans armes ni bagages dont leur niveau ardoise dans les lignes opérationnelles et fonctionnelles de l’organisation Sonatrach a été prouvé et révélé au grand jour (https://www.lematindz.net/news/15058-sonatrach-lirresponsabilite-organique-comme-plan-daction.html ).
Le plus bas des novices en matière de réglementation ne peut se permettre de commettre la bêtise lancée sur le 16 septembre 2014 par le PDG de Sonatrach P/I, M. Said Sahnoun sur le réseau du net de l’entreprise : la diffusion de la décision portant nomination du nouveau Directeur de la Division Production en la personne de M. Rachid Hachichi en remplacement de M. Djelloul Bachi-Bensaad, mis à la retraite l’âge de 63 ans.
Ouuf…. enfin, la note de M. le Premier ministre Abdelmalek Sellal concernant la mise à la retraite d’office de tout agent à l’âge de 60 ans, touche maintenant timidement dans son application, des cadres et des dirigeants de Sonatrach, pourvu que ça dure ainsi !
Revenons à la bourde de M. Saïd Sahnoun, PDG P/I, signataire de la décision n° 344/DG du 16 septembre 2014, portant nomination de M. Rachid Hachichi au poste de Directeur de la Division Production au sein de l’Activité Amont de Sonatrach, une décision pleine de lacunes innommables et de zones d’ombre !
Selon les statuts de Sonatrach Spa du 15/02/1998 (modifiés et complétés), le PDG de Sonatrach est nommé par décret présidentiel mais la fonction de PDG par Intérim n’existe pas ! Donc, le remplaçant de l’ex-PDG de Sonatrach, M. Abdelhamid Zerguine, devait être nommé le jour même de son limogeage. L’importance stratégique des responsabilités et des pouvoirs dévolus à ce poste de très haute responsabilité exige une nomination directe selon les statuts de la société.
La preuve, par décret présidentiel n° 1431 du 3 mai 2010, il a été mis fin aux fonctions de M. Mohamed Meziane, Président-directeur général de Sonatrach. Et par décret présidentiel n° 1431 du 3 mai 2010, M. Noredine Cherouati a été nommé nouveau PDG de Sonatrach.
La manière dont a été nommé cette fois ci le PDG P/I de Sonatrach, M. Saïd Sahnoun est singulière, et laisse stupéfait tout juriste aguerris… Mais qui laisse faire ainsi ?
Effectivement dans sa page 10, le journal officiel de la RADP N° 47 du 3 août 2014 nous apprend que :
Par décret présidentiel du 27 juillet 2014, il est mis fin aux fonctions du président directeur général de la société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures Sonatrach, exercées par M. Abdelhamid Zerguine, mais on ne trouve aucune trace de nomination de remplaçant à cette fonction statutaire…. !!!
Qui laisse faire ainsi ? Certes, l’Assemblée Générale et le Conseil d’Administration de la Sonatrach qui fuient leurs lourdes responsabilités, une fuite en avant déclarée !
Un des attributs figurant dans la décision de nomination du nouveau Directeur de la Division production nous éclaire sur la dérive organisationnelle connue à Sonatrach, un fatal déraillement managérial aux lourdes et négatives conséquences pour le pays, ou il est écrit ce qui suit :
Vu la résolution du Conseil d’Administration de Sonatrach n° 99/01 du 31 juillet 2014, portant pouvoirs de M. Saïd Sahnoun, en qualité de Président Directeur Général de Sonatrach par intérim … !!!
Il s’agit là d’une violation flagrante des dispositions prévues par l’article 10.3 des statuts de Sonatrach relative aux attributions dévolues au Conseil d’administration qui ne donnent nullement prérogative au CA de fixer les pouvoirs au PDG de Sonatrach. Quel triste constat ! Il y a démission de l’Assemblée Générale de Sonatrach qui est légalement le pouvoir d’agir pour fixer les pouvoirs du PDG (et non pas PDG P/I) et ce, en concertation avec le Président de la République, pourvu du pouvoir de nomination de PDG pour Sonatrach.
Logiquement l’attribut principal qui doit figurer dans tous les documents et décisions que doit signer M. Saïd Sahnoun, PDG de Sonatrach (P/I !), c’est la référence de la décision portant sa nomination à cette fonction, nulle trace d’elle pour le moment dans la jungle managériale stratégique de Sonatrach SPA.
Bis encore, vivement la réactivation du Conseil national de l’Energie-CNE, créé par décret présidentiel en avril 1995, gelé sans raison depuis avril 1999 par l’actuel locataire du pouvoir.
M. Lefhel
Commentaires (2) | Réagir ?
Ce que les cadres de Sonatrach ne savent pas, eux par grappes, arrimés à des Cnies internationales par bloc d'interêt sont mis en concurrence par les différentes compagnies internationales, l'un pour BP, l'autre pour Haliburton, l'autre pour Total, ce qui fait on a plusieurs SONATRCH (S) dans la Sonatrach mère, ce qui fait aussi dans les différentes entités sonatrchisées on trouve des groupes régionaux, les Kabyles en premier, les chaouis, et depuis 15 ans la Sonatrach de l'ouest etc,... et les centristes à Alger ou s'exerce la majorité des coups bas, entre les différents groupes de Sonatrach.
La Sonatrach est le premier parti politique en Algérie, elle est le gouvernement, le premier ministre, l'opposition, le président et le peuple avec, "Sonatrach azizen Felli", je te porte dans mon cœur même après ta disparition programmée dans peu de temps, et j'ai oublié Sonatrach est l'entreprise ou se concentre le plus grand nombre de freelance espions sur la planète, tous les courants, d'espionnite mondiale tourne autour de Sonatrach comme un SCARABE, qui roule sa bille.
Maintenant si c'est juste Sahnoun qui roule pour BP qui vous dérange, moi ce qui me dérange c'est que personne n'a un semblant de légalité dans ce pays sauf moi comme un seul homme qui espère que la l'or noir disparaisse le plus vite du sous sol de mon pays, pour qu'ils nous laisse en paix. Sinon ils seront toujours là à nous emmerder pour du pétrole qu'on a pas choisit d'avoir sous ses pieds.
RMII
MI6, CIA, NSA, DGSE,
Je ne m'étendrai pas trop sur cette mythique entreprise qui est née à la fin de l'année 63 grâce à la volonté des hommes de l'époque et qui devenue une compagnie respectable et respectée depuis l'avènement du 24 février 1971, j'ai le coeur serré aujourd'hui quand je vois son avenir menacé par des convoitises de la part de certains, arrivés à ne plus craindre d'être prétentieux en voulant la posséder et d'en faire un moyen de jouissance aux dépend de toute une société qui attendait de ce poumon de l'Algérie un instrument de développement à même d'en faire un géant économique au plan régional, voire africain. Avons-nous manqué de visionnaires ? d'hommes d'états ? Avons-nous mal protégé ce "poumon" qui permet au pays de vivre et de respirer. Les hommes intègres qui ont géré cette société qui sont encore en vie, devraient à mon avis s'impliquer pour la défendre, et montrer les chemins qui mènent au redressement de cette entreprise. Ne dit-on pas que l'argent c'est le nerf de la guerre ? Nos recettes pétrolières - cette manne - ne nous ont pas permis malheureusement d'avoir notre indépendance sur beaucoup de plans même les plus essentiels, nous sommes devenus fragiles, nous avions eu notre chance avec l'augmentation du prix du pétrole qui a duré plus de dix ans mais nous n'en avions pas profité, il faudra s'attendre à présent à un avenir incertain, voire menaçant ? Il faudra sans tarder songer à la confier à des hommes intelligents, compétents, et honnêtes surtout pour éviter le pire à notre source de financement, la seule d'ailleurs, et aussi revoir ses instruments et règles de gestion de Sonatrach..