L'EUROPE FACE AU CALVAIRE DE HABIBA KOUIDER : Dieu reconnaîtra-t-il les siens ?
«L’affaire Habiba» ne s’arrêtera pas là, l’on s’en doute. Plusieurs associations laïques, chrétiennes ou d’autres obédiences ne manqueront, sans doute pas, les jours à venir de questionner le gouvernement algérien et de mettre la pression pour libérer la pauvre Habiba, algérienne et chrétienne. Dieu seul sait — et encore — ! Comment un pays qui a, des années durant, combattu l’intégrisme islamiste, barbare, et payé sans doute le tribut le plus lourd (200 000 morts et presque autant d’exilés, des villes et villages détruits, des cellules familiales disloquées, des repères identitaires et des valeurs sûres de la société ébranlés en plus des pertes matérielles et financières), comment donc, ce pays-là, phare éclaireur, navire-amiral de la lutte antiterroriste, poste avancé de la presse contre les ténèbres, l’obscurantisme, est-il, aujourd’hui, tombé aussi bas. Jusqu’à faire condamner une Algérienne à 3 ans de prison ferme pour «détention de bibles» et «pratique d’un culte non musulman sans autorisation ?» On croit rêver ! Cauchemarder serait en l’occurrence l’infinitif adéquat. Dans quelques jours, lorsque l’extrême-droite s’emparera de l’affaire — c’en est une — et l’extrême droite ne se fera pas prier pour l’exploiter, les nombreux amis que compte notre pays en Europe seront dans leurs petits souliers. Ils ne pourront pas défendre l’indéfendable et les boulevards de la haine, de l’intolérance et de l’inquisition seront encore plus larges. Le jugement de Tiaret en aura été le détonateur. Et dire que Monseigneur Duval, que Dieu lui ouvre Son Vaste Paradis, disait à ses coreligionnaire qui ne comprenaient pas qu’il puisse s’accommoder du prénom de «Mohamed» que les Algériens musulmans aimaient bien lui accoler, répondait : «Il n’y a aucun mal à porter le nom d’un prophète !» On aurait voulu attenter à l’incroyable sens de la tolérance des Algériens que l’on ne se serait pas pris autrement que les juges de Tiaret l’ont fait. Au moment même où nos «gouvernants» pérorent sur l’esprit chevaleresque et de tolérance de l’émir Abdelkader. Disciple d’Ibn Arabi, résistant de la première heure, pour ne pas écrire de la première minute, Abdelkader défendra les chrétiens en Orient et refusera, obstinément, de mêler la foi chrétienne à l’entreprise coloniale française. Les juges de Tiaret le savent-ils ? Question : quel visage montreront nos gouvernants aux nombreux chrétiens — algériens ou pas — qui ont soutenu l’indépendance de l’Algérie et sa lutte contre l’hydre intégriste (ouach men oujh iqablou bih !) ? Et le martyre des moines de Tibhirine, morts en Algérie et pour l’Algérie ?…
A. M.
Source de cet article : Le Soir d'Algérie
Commentaires (28) | Réagir ?
Ya Docsam, vous dites 'Salam Alikoum' (que la PAIX soit sur vous) et tout de suite tu traites "le matin "de PORTE-PAROLE des CHRETIENS, ensuite vous dites VOTRE HABIBA et vous dites aussi laissons la JUSTICE faire son TRAVAIL. Je te repondrais en te disant que LE MATIN et LE PORTE PAROLE des ALGERIENS epris de tolerance et de compassion, que NOTRE HABIBA que vous renier, nous nous l acceptons et pour LA JUSTICE dont vous parlez nous savons que dpuis belle lurette qu elle a pris la poudre d escampette.
Achakor
Vous savez très bien que le vrai problème dans tous a un nom : "Evangélisation". Et si vous pensez que celà ne doit pas représenter un danger, alors pourquoi les pays europpéen de tradition catholiques comme la France s'en inquiètent aussi pour eux même.