Les dernières déclarations du ministre des Transports, M. Ghoul, soutien inconditionnel du PDG de la compagnie nationale, M. Boultif, ne vont aucunement dans le sens de l’amélioration de la situation de la compagnie Air Algérie, elles ne représentent aucun espoir de voir les tarifs des compagnies nationales et leurs pseudo-concurrents s’orienter à la baisse.

Elles ne favoriseront en rien les compagnies nationales à améliorer leurs prestations en terme de qualité de services, ni à développer les normes de sécurité, et encore moins à appliquer les conventions internationales obligeant la prise en charge des passagers en cas de retard/annulation et perte de bagages.

Le silence du ministre de l’Economie sur le dossier Air Algérie ne peut que renforcer nos craintes.

Le rôle d’un ministre des Transports n’est pas de protéger un PDG d’entreprise publique qu’il soit, fût-il M. Boultif, mais de contribuer à favoriser et développer son domaine dans l’intérêt national et du citoyen.

Le collectif CCTA réclame que soit mis en place un véritable audit comptable et financier réalisé par des experts indépendants afin de mieux comprendre les causes du chaos dans lequel les compagnies nationales Air Algérie et Algérie Ferries se trouvent depuis des années. Jusque quand ces montants colossaux seront-ils encore engloutis par les compagnies nationales véritables ?

Canards boiteux qui ne survivent qu’à coups de subventions étatiques et des économies durement épargnées par les classes populaires algériennes des deux côtés de la méditerranée. Alors que l’intérêt du consommateur et de la nation passe par l’ouverture du marché du transport algérien à la concurrence.

Le patriotisme n’est pas l’acceptation de l’anarchie et de la médiocrité, c’est l’amour, le dévouement à la patrie et la recherche de l’efficacité de son système productif. Faire semblant de "surprotéger" Air Algérie, c’est fuir la logique économique et ne sert pas les algériens. La réformer, c’est l’introduire dans le monde de l’efficacité, la modernité et la rentabilité.

Air Algérie et Algérie Ferries doivent oublier l’ère de la gestion communiste et doivent s’efforcer d’entrer dans l’ère de l’économie et de la concurrence. Il en va de l’avenir des deux compagnies nationales et de l’intérêt des voyeurs algériens. La diaspora refuse d’être le bouc-émissaire d’une politique des transports défaillante depuis trop longtemps. Notre combat est celui de tous les algériens.

A ce jour, tous nos courriers restent sans réponse et aucune de nos revendications n’a été entendue. Pourtant la baisse des prix du transport a été l’une des 14 promesses du candidat Bouteflika, présentée par M. Ghoul en personne. Le collectif CCTA appelle donc les membres de la diaspora algérienne de France à participer de nouveau aux prochains rassemblements, prévus :

- Le samedi 20 septembre 2014 à 14h30 devant l’agence d’Air Algérie à Paris.

- Le mercredi 24 septembre 2014 à 13h30 devant l’agence d’Algérie Ferries à Paris.

Afin d’exprimer leur colère et leur indignation quant aux problèmes du transport vers l’Algérie qui perdurent et s’aggravent de façon récurrente à chaque période estivale et de vacances scolaires. Nous demandons à chacun de relayer cet appel, de réclamer systématiquement ses droits et de témoigner des mésaventures par des articles, photos, vidéos,… etc.

Nous appelons par ailleurs, nos concitoyens vivant en Algérie, notamment le personnel des deux compagnies nationales, à soutenir nos revendications, car elles sont aussi les leurs. C’est ensemble que nous pourrons réformer ce mammouth, qu’est Air Algérie et Algérie ferries, et cela ne passera que par l’ouverture du ciel algérien et de la mer algérienne à la concurrence.

Le CCTA